Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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288 NOUVELLES EXPÉRIENCES foyer, si la courbe est une parabole. Or, toutes les
expériences faites jusqu'ici ont, sans exception, donné des paraboles.
La seule portion qui n'est pas parabolique est celle qui se rapproche très-près de l'origine. La parabole construite au moyen du foyer déterminé par le tracé se confond, dans tout le reste de son développement, avec la courbe relevée. Le foyer de la parabole une fois déterminé, on en déduit l'origine réelle da mouvement, et l'on est à même de rectifier les valeurs des temps déduites de l'observation. C'est de ces valeurs corrigées que l'on devra faire usage dans les calculs qui seront exposés plus loin. Outre ce cas de mouvement accéléré, il peut se
produire un mouvement uniforme et même un
mouvement retardé. Cette circonstance s'explique facilement, sans cesser d'admettre que le frottement est une force constante. En effet, si le traîneau a été mis en mouvement par l'action simultanée des caisses M et de la caisse K, lorsque les
caisses M sont arrêtées, la tension de la corde, due au poids de la caisse K, est la seule qui agisse
sur le traîneau, et si cette tension est égale au frottement, le traîneau continuera à se mouvoir uniformément. Néanmoins, le rapport du frottement à la pression, que donnent les expériences
où le mouvement est uniforme, est le même que celui déduit des cas où le mouvement est accéléré.
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Le mouvement retardé sera produit lorsque la tension de la corde, due à la charge de la caisse E,
sera moindre que le frottement ; dans ce cas, partir de l'instant où les petites caisses cesseront d'agir, le mouvement sera retardé.
SUR LE FROTTEMENT.
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Le dynamomètre et le mécanisme d'horlogerie, employés dans l'appareil ci-dessus, offrent deux moyens d'observation qui sont plus que suffisans pour déterminer toutes les circonstances du mouvement, et qui se servent l'un à l'autre de vérification. Mais il faut remarquer que l'on avait limité à 95 kilom. les efforts que l'on voulait faire supporter au ressort, il aurait donc fallu cons truire un nouveau ressort capable de supporter de plus grandes charges; mais la forme parabolique des courbes du mouvement ayant montré que le frottement restait constant, l'emploi du dynamomètre a cessé d'être indispensable. Cette simplification de l'appareil a toutefois nécessité des expériences spéciales sur le frottement de l'axe de la poulie, et sur la raideur de la corde tressée :en effet, à l'aide des courbes de tension on pouvait obtenir, à chaque instant, l'effbrt exercé sur le traî-
neau sans avoir à s'occuper des résistances pas-; sives; mais, dans les expériences où l'on ne pou-
vait s'en servir, il fallait une règle sûre pour
trouver la tension de la corde sous l'action d'un poids connu de la caisse K. On a donc fait des expériences directes pour évaluer ces deux résistances passives.
L'axe de la poulie est en fer et repose sur des coussinets en sorbier. On a imprégné ce bois d'un mélange de 5 parties de saindoux et de partie de plombagine; mais, après quel'axe avait tourné plusieurs fois, on essuyait l'enduit pour éviter toute complication étrangère due au plus
ou moins de fluidité que l'enduit peut acquérir par suite de la continuité du mouvement. Pour déterminer à part le frottement de l'axe sur ses coussinets, on a remplacé la corde par un 19 Tome IV, f833.