Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
Page : Image 168
Révision de 26 déc. 2014 04:02:48, edited by Anonymes
334 RECHEIICHE ET EXPLOITATION du cuvelage .précède toujours celle du mortier de
la hauteur d'un mètre environ, sans quoi l'eau, affluant avec grande vitesse, l'enlèverait aussitôt que mis ; et ce mortier, aspiré par les pompes, irait engorger les pistons et par suite en arrêter le jeu. Il arrive même que, quand la source est itrès-forte et que l'intervalle qui reste jusqu'au boisage supérieur est très court, (1 mètre par exemple), on est obligé de renoncer à l'emploi du mortier pour éviter l'accident ci-dessus ; dans ce cas, on se. contente d'assujettir les cadres avec des coins comme dans le terrain sec. A mesure que le cuvelage s'élève, il faut faire de nouveaux échafauds dans le puits. Il estbon alors de laisser l'eau s'éle-
ver jusqu'au niveau de l'échafaud. De cette manière on contre-balance la pressioade l'eau extérieure, qui , sans cela , pendant que le Mortier est encore mou, tendrait à l'entraîner à travers les joints. I°. Le cuvelage est enfin arrivé ..à une trousse picotée supérieure, assise comme celle que nous
venons d'établir ; sur une banquette de terrain. On prend alors la mesure exacte des pièces de la clef( à l'épaisseur près d'une lame de couteau), et on abat la portion de cette banquette, nécessaire pour pouvoir poser cette clef. Il est prudent de ne pas l'arracher en même temps sur les quatre faces , surtout quand le terrain n'est pas très-so-
lide, et il vaut mieux placer chaque pièce de la clef ausfur et à mesure que la face qui lui correspond est dégagée. Il arrive quelquefois qu'on est une dureté telle, que ce n'est qu'à grande peine qu'on a pu l'arracher pour faire le remplacement de quelques pièces de cuvelage:
335 obligé de faire des trous de tarière dans les pièces, DU SEL GEMME.
sans quoi l'impétuosité du flot s'opposerait à ce
qu'on les mît en place. Aussitôt qu'elles sont posées, on rebouche ces trous avec des broches de bois bien sec.
On conçoit que le mineur qui a toute facilité
pour assembler les autres trousses de cuvelage, ne pourrait pas venir à bout d'assembler la clef sans un artifice particulier , qui consiste en vis à bois armées de poignées que l'on enfonce dans les piè-
ces, et qui servent comme de tirefonds pour les rappeler selon qu'il en est besoin. 12°. La pose de la clef ayant occasioné le des.
.
serrement des joints calfatés du boisage supérieur, on resserre ces joints en faisant un picotage à face
ou horizontal à la jonction de la clef et de la trousse supérieure. A l'exception des lambourdes et de la mousse qui sont supprimées, ce picotage s'exécute comme celui qui a été décrit plus haut. Ou chasse d'abord des coins de bois blanc, puis
des picots de bois blanc , puis des picots de
chêne. Les picots doivent être chassés bien perpendiculairement aux faces du puits, et il faut bien se garder d'en enfoncer diagonalement dans les angles. L'épaisseur d'un pareil picotage est de o'",o3 environ comme celui d'une trousse. 13°. Ce picotage étant fait, on calfate les joints
de la dernière partie cuvelée, en ayant soin de commencer par le haut pour que les ouvriers ne soient pas incommodés par l'eau des joints supérieurs. Quand le niveau est fort, il faut clouer sur les joints, au fur et à mesure , de petites planchettes de bois blanc pour empêcher que la filasse
ne soit repoussée. Quelquefois même, de peur que le .picotage à face lui-même ne soit repoussé,