Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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BECHERCHE ET EXPLOITATION 336 on le couvre, sur chacune de ses faces, d'une bande
de fer que l'on assujettit au moyen de plusieurs traverses de fer, fixées elles-mêmes, avec des vis à bois, dans les pièces de cuvelage du dessus et du dessous.
Voilà les différens artifices à l'aide desquels on
a passé le niveau du puits Becquey. Ce travail, pour avoir exigé une aussi longue description, ne demande pourtant pas beaucoup de temps pour être exécuté, puisqu'on a vu (SI".) que la majeure partie de l'eau avait été retenue au bout de cinq jours ; et cependant combien de retards n'avaient pas eu lieu par suite d'accidens arrivés à la machine d'épuisement, qui ne se seraient pas présentés avec une meilleure machine! On peut juger par-là combien cette opération est peu coûteuse. J'estime à dix-huit heures ou vingt-quatre heures au plus le temps nécessaire pour la pose et le picotage proprement dit d'une trousse, dans le terrain de Vie, du moment où la banquette est dressée. On a vu aussi (§, I". ) que Fou avait établi dans le puits Beequey une double trousse picotée à 2,2 au - dessous de la première. Une semblable précaution est indispensable, quand bien même le premier picotage aurait complétement retenu les eaux ; c'est une deuxième ligne de défense. Il peut même être nécessaire d'en établir une troisième, une quatrième Il est impossible de rien assigner là-dessus à l'avance, pas plus que sur l'épaisseur des trousses ; cela dépend, dans chaque cas, de la qualité du terrain et de la pression du niveau. En général une trousse doit être d'autant plus épaisse, qu'on veut qu'elle soit picotée plus fortement. Les opérations relatives au cuvellement d'un
ifti SEL GEMME.
puits ne s'exécutent pas toujours précisément Comme je viens de les décrire. Ainsi, on supprime
quelquefois le picotage à face lorsque le terrain qui porte la trousse inférieure présente trop peu de garantie pour la solidité, ou que l'intervalle qui sépare les deux trousses -est trop court, parce que la pression qu'exercerait le picotage ne se pans
tageant plus qu'entre un petit nombre de joints, agirait trop fort sur la banquette. Mais comme il faut cependant resserrer les joints de la partie supérieure, on se reporte au picotage à face plus élevé, et on le repasse pour le renforcer: Quelques' fois même le terrain peut être assez suspect pour que le calfatage seul puisse le faire éclater; alors, st les joints ne laissent pas couler beaucoup d'eau, on ajourne le calfatage ; sinon , on ne peut le faire qu'après avoir pris des précautions pour empêcher la descente de la trousse. Ce cas s'est préprésenté au puits Neuf, et voici le moyen auquel; on a eu recours, et qui est représenté (fig. Io). gg, Barreaux de fer que l'on engage sous les
pièces de la trousse qui reposent sur le terrain Suspect.
h, Patin ou gousset en bois correspondant au barreau g, et cloué au boisage du puits, au-dessus de la partie à calfater. t, Tirant ou boulon qui suspend la pièce g et le Cuvelage qu'elle supporte au patin h: ce boulon est arrêté inférieurement au moyen de la clavette L, et supérieurement par l'écrou k. C'est toujours une bonne précaution, dans les puits carrés, de renforcer le boisage du niveau en clouant dans les angles de chaque cadre, parallèlement à la diagonale du carré, de courtes pièles de bois appelées goussets , et qui ont pour effet 22i Tom. IF, 1833.