Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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DE L'ARDENNE.
GÎTES MÉTALLIFÈRES 428 adhérence avecla substance à laquelle elle est juxtaposée. Quand la blende n'est que disséminée en particulesimperceptibles da nsla roche, on la reconnaît à la teinte brune qu'elle lui communique , ainsi qu'aux étincelles nombreuses et au grincement du
Quartz.
-schiste sous le choc du pic qui s'émousse trèspromptement. Le quartz présente assez souvent la même dis-
position que la galène, il occupe principalement les travaux inférieurs et: surtout l'extrémité des galeries poussées vers le sud - ouest. On le voit encore en veines courant à travers bancs et recoupant le gîte lui-même ; d'autres fois, en petites géodes garnies de cristaux prismatiques , terminés de part et d'autre par des pyramides. La chaux carbonatée se rencontre principalement en veines et en . géodes tapissées de petits
cristaux: dodécaédriques. On la voit, comme je l'ai dit plus haut, occupant l'espace rempli primitivement par des fossiles ; enfin, on devine encore sa présence par l'effervescence que déterminent les acides dans certaines parties de la roche.
Parmi les substances qui se rencontrent dans les travaux, il faut encore noter d'abondantes efflorescences de chaux sulfatée, qui recouvrent les parois des galeries inférieures et que l'on voit se former chaque jour dans les ouvrages ouverts à ce niveau. Cette substance est vraisemblablement due à l'action de l'acide sulfurique produit par la décomposition des pyrites, sur /a
Chaux sulfatée.
chaux carbonatée renfermée dans la roche. Ce qui me confirme dans cette opinion, c'est son absence
429 dans les galeries supérieures, au-dessus desquelles il n'y a pas de fer sulfuré.
Après avoir décrit la manière d'être du minerai, et avoir fait remarquer sa liaison intime avec
la roche, ainsi que l'absence de toute matière terreuse entre lui et les parois qui le renferment, si j'ajoute encore que ces gîtes, considérés dans toute l'étendue parcourue jusqu'à ce jour, suivent parfaitement la direction et l'inclinaison des couches schisteuses , si je rappelle que les gîtes ont subi
le même dérangement que ces couches, au point où ils sont recoupés par une faille, on ne pourra,
je pense, se refuser à admettre qu'il y a, entre les gîtes et les couches, une entière contemporanéité , et il ne restera plus alors qu'a donner un. .nom à ces couches plombifères, celui, par exemple, qui a été adopté par l'ingénieur en chef Cauchy, et qui rend parfaitement son idée, des amas dans des couches.
Pour établir jusqu'à l'évidence, que les gîtes métallifères dont il s'agit ont pour direction générale celle des couches qui les renferment , je rapporte ici les résultats de 32 directions prises dans un rayon de 800 mètres autour de l'exploitation.La moyenne de toutes les observations a donné, avec le nordmagnétique, un angle de io8° O.: 16 de ces résultats sont compris entre io3.et I 130, et
ceux qui se sont le plus écartés de la moyenne, de part et d'autre, ont été 84° et 124°. On peut donc admettre qu'aux environs de l'exploitation les couches du terrain forment moyennement, avec le nord vrai, un angle de 1300 3o' O. ou de 4o° 3o' E. Or, dans les travaux supérieurs, la direction
générale des gîtes est N.127.0. : dans les travaux