Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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EMPLOI DE L'AIR CHAUD 48° Saint-Étienne, les résultats obtenus par ce procédé
Ont été peu favorables à l'application de l'air chaud.
Il en a été de même dans une usine des environs de Birmingham ; cette non-réussite de l'emploi de l'air chaud dans les fineries , n'infirme en rien
les avantages qu'il produit dans le travail des lia uts-fourneaux constatés par de nombreux exem-
ples. L'on conçoit jusqu'à un certain point cette variation dans les résultats de l'emploi de fair chaud dans les hauts-fourneaux et dans les fineries, attendu que l'air joue des rôles différens dans les opérations, de l'affinage et de la fusion des mi4plication à lierais. de' forges de maréchal.
J'ai indiqué, au commencement de ce rapport, que le premier essai de f air chaud avait été lait par M. Nielson , sur une forge de maréchal qui dépend de l'usine au gaz de Glasgow. L'air:est chauffé par le foyer même de la forge, au moyen d'une double boîte en fonte (Pl. XI, fig. 21) qui forme le sol même de la forge. L'air, en arrivant par le tuyau F se rend dans le fond D de la boîte, et ressort par la tuyère E après avoir traversé les conymrtimens H et H'. M. Nielson a eu la complaisance de faire forger devant moi plusieurs barres de fer de différens calibres , afin que je puisse juger de l'effet que pro-
duit l'emploi de l'air chaud dans ces petites
forges. N'ayant pas vu faire d'essais comparatif, il m'est difficile d'avoir une opinion sur l'avantage qui résulte de ce procédé ; j'avoue même que je conçois difficilement que la faible température
que l'air doit acquérir dans l'appareil adapté à cette forge, puisse avoir une influence bien grande sur l'économie de l'opération.
J'ai fait nettoyer complétement le foyer pour
DANS LES USINES A FER.
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voir la disposition extérieure de l'appareil , même temps que pour. apprécier le temps nécessaire au soudage ; on a alors rétabli le feu, et au bout de quatre minutes, à partir du moment où le premier charbon allumé a été placé dans la forge, une barre de fer d'un pouce carré de diamètre a été chauffée au rouge blanc. En la sortant du feu, cette barre lançait des étincelles brillantes, et le peu de laitier qui la recouvrait coulait en gouttelettes très-liquides.La barre plongée dansl'eau était encore, au bout d'une minute d'immersion, d'un rouge sombre, et assez chaude pour être forgée.
Je n'ai pu constater la quantité de charbon consommée; elle varie beaucoup suivant les dimensions des pièces à fbrger :M. Nielson m'a assuré que
la consommation en houille de cette forge était reduite d'un tiers depuis qu'elle était alimentée par l'air chaud. Il paraît qu'il existe déjà plusieurs forges à ma-
réchal dans lesquelles on a adopté ce nouveau procédé; il suffit, pour avoir le droit de s'en servir, d'acheter cet appareil chez MM. Jeffries et Patton
de Londres, que j'ai déjà cités pour les appareils placés sur les gueulards des cubilots.
Essais sur l'air chaud en France. Depuis quelques mois plusieurs maîtres de forges français ont essayé d'introduire, dans leurs usines, le procédé à l'air chaud ; M. Boigues , qui a si puissamment contribué aux progrès de l'industrie du ferpar la construction de la belle forge à l'anglaise de Fourchambault (Nièvre), a également fait les premiers essais pour l'emploi de l'air chaud. Plusieurs autres. usines, celles de Vienne (Isère), de la Voulte (Ardèche), de liieupéroux,