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Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD. 498 qu'on avait essayé infructueusement de se servir

de la houille de Newcastle sans la transformer en coke.

La houille d' Apedale-Trorks est lamelleuse, éclatante et esquilleuse , mate dans le sens des strates, et se divise en petits fragmens quadrangulaires ; dans la cassure en travers , elle présente de larges bandes , des espèces de rubans entièrement unis et très-brillans. Cette disposition tient

à la superposition des petites couches, dont la nature est un peu différente ; cette houille est très-collante, gonfle au feu 'et donne un cote léger, argentin , mais très-solide. Si l'on compare la composition des différentes houilles que nous venons d'étudier, on reconnaît bientôt que 1°. Les houilles employées; à l'état cru , dans les fourneaux marchant à l'air froid, sont sèches,

très-carbonées, et constituent de véritables anthracites; 20. Les houilles, comme celles d'Écosse et du Derbyshire qui, quoique bitumineuses servent à l'état cru , à la fusion des minerais de fer dans les hauts - fourneaux soufflés à l'air chaud, sont cependant encore des houilles sèches. 3.. Enfin , les houilles grasses , bitumineuses collantes, qui changent de volume et se gonflent par l'action du feu, paraissent jusqu'à présent devoir être transformées en coke , pour donner des

résultats avantageux dans le travail du fer.

Qualité de la fonte et du fer obtenus clans les usines qui marchent ck l'air chaud. Les fontes de moulage d'Ecosse fabriquée à l'air chaud, ont une valeur commerciale moins grande

DANS LES USINES A FER.

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que les fontes du Staffordshire. Les premières étaient cotées, au mois de juillet dernier, sur le marché de Liverpool , 4 livr. 15 schel. (119 fr. 70) la tonne de 2.240 livres ; tandis que les fontes du Staffordshire se vendaient, à cette époque, 6 livr. st.

(15ar. 20).

Cette différence considérable entre le prix de ces fontes, joint au préjugé assez généralement répandu, que la fonte obtenue à l'air chaud est impropre à la fabrication du fer, jettent encore, dans beaucoup d'esprits, des doutes sur 'l'avantage du nouveau procédé. Les nombreuses observations que j'ai faites tendent au contraire à prouver que, pour la fonte du moins, les produits des fourneaux marchant à l'air chaud; sont supérieurs à ce qu'ils étaient à l'air froid. La valeur moindre de la fonte

d'Ecosse ne Me paraît pas contraire à cette opinion. En effet, la fonte du Staffordshire a toujours été regardée comme la plus propre au moulage, et elle a toujours été d'un prix plus élevé que la fonte de la plupart des autres parties de la Grande-Bretagne; peut-être aussi la différence assez grande, qui existe entre les fontes d'Ecosse et du Stallbrd shire ,

tient-elle à des circonstances commer-

ciales; ainsi l'Ecosse fabrique maintenant à meilleur marché que le Staffordshire, et sa fabrication

étant augmentée de près d'un tiers par le seul emploi de l'air chaud, les maîtres de forges de ce royaume ont-ils pensé nécessaire à leurs intérêts de faire sur leurs fontes une- baisse qu'ils peuvent supporter sans dommages. Il serait à désirer que cette question si impor-

tante pût être décidée par des expériences directes; à leur défaut je vais rapporter les usages de ces différens produits, clans les arts, usages