Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)

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FAITS POUR SERVIR A L'HISTOIRE

DESMONTAGNES DE L'OISANS.

col de Saïs, qui conduisent 'dans le Val-Godemard , et quelques passages qui conduisent vers Val-Louise et le Monestier de Brianç,on , et par lesquels il y a un petit nombre d'exemples que

parties de cette enceinte circulaire qui sépare du reste du monde le triste réduit de la Bérarde.

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des bergers et des chasseurs ont réussi à passer. Il y a notamment un passage qui conduit du

pied du Lautaret à la Bérarde par le vallon de Larp , d'où sort une des sources de la Romanche.

On monte sur le glacier qui descend au nord-nordest vers Larp , et, après avoir cheminé sur ce glacier pendane, quelque temps, on arrive sur des rochers découverts au milieu desquels on descend vers la Bérarde. Les seules circonstances de ce trajet montrent que le sol du passage présente un profil escarpé du côté de la Bérarde, c'est-à-dire vers l'intérieur du cirque, et assez faiblement incliné vers l'extérieur pour que les neiges puissent s'y amonceler. Cette disposition n'est pas un simple cas particulier. Elle se reproduit plus ou moins dans .toutes les parties du cirque. Si on songeait à monter sur quelques points de la crête, ce ne serait en géné-

ral qu'en partant de l'extérieur qu'on pourrait le tenter, parce qu'en partant de l'intérieur on se trouverait bientôt au pied d'escarpemens verti-

caux qu'on ne pourrait franchir Si , partant du pied extérieur de la massepri mitive circulaire, on traverse la vallée de la Romanche qui la circonscrit au nord, ou celle de la Guisa ne qui la circonscrit à l'est, et qu'on s'élève sur les pentes qui lui font face, ou mieux encore sur les cimes qui terminent ces pentes, on voit que cette coupe escarpée vers l'intérieur, et plus ou moins régu-

lièrement inclinée vers l'extérieur, est le trait caractéristique du profil de presque toutes les

Du col des Berches situé au Maurienne au nordnord-ouest de notre massi f prinaiti f et des pentes des montagnes calcaires et schisteuses qui s'élèverilvers Je bec de Gramer et l'aiguille de Goléon , l'oeil est

ébloui par les vastes champs de neiges qui couvrent le versant nord du cirque, depuis la pointe haute du grand glacier jusqu'à l'aiguille du midi de la Grave, et dont les extrémités pendent en glaciers dans la combe de Malaval. Un petit nombre de pointes rocheuses presque noires, interrom-

pent seules l'uniformité de cette surface inclinée vers le nord d'une manière presque uniforme. -On saisit mieux encore cette disposition de la pente méridionale des montagnes des grandes Rousses, situées à l'ouest du col des Berches, entre

fig. i, la Maurienne et le Dauphiné. La Pl. offre un croquis de l'aspect que présente de ce côté le groupe dont la Bérarde occupe le centre. Je le dois à l'amitié de l'un des fils de l'homme laborieux et modeste, qui , en ouvrant à travers les Alpes les routes sans modèle du Mont-Cenis, du mont Genèvre et du Lautaret, a élevé l'un des trophées les plus durables de la bataille de Marengo. M. Dausse le fils , a pris ce croquis des pentes qui s'élèvent ati.dessus des granges d'Huez,

au nord du village de ce nom, dans un moment où, dérobant quelques jours à ses propres travaux d'ingénieur, il recueillai Lies élémens d'un mémoire sut la structure des grandes Rousses. On aperçoit sur ce dessin la plupart des cimes dont je vais parler ci-après ; mais elles y sont figurées dans une direction différente de celle suivant laquelle j'aurai principalement à les considérer.