Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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FAITS POUR si:nlvin A o'insToLat: no qui se projettent le plus loin du centre du massif; on la distingue également bien dans celles qu'on aperçoit obliquement à côté du Grand-Pelvoux, par exemple dans celles qui sont si tuées entre le GrandPelvoux et le col d'Arcine, telles que la montagne d'Oursine, que nous avons déjà considérée sous un autre aspect. On voit parfaitement que cette montagne est coupée à pic au sud-ouest, et présente du côté opposé un plan incliné couvert d'un glacier. A côté, à gauche, entre cette montagne et le
Grand-Pelvoux, on voit des pointes plus basses, très-aiguës ( les verges), qui rappellent celles dit col de la Pisse et qui sont certainement granitiques. La plus considérable de ces pointes est celle que
j'ai déjà figurée (j7,'. 6, Pl. I .), vue d'un autre point. On la reconnaît très-bien. L'aiguille du midi de la Grave, qui- se projette tout-à-fait à
la droite du groupe primitif, offre un profil
assez curieux, dont la fig. 5, Pl. I. est un croquis. Les crans successifs qu'elle présente paraissent dus à autant de grandes écailles degneissqui sortent les unes de dessous les autres. Quant à sa pointe, elle doit être granitique à en juger encore par la com-
paraison de ses immenses escarpemens presque plans avec ceux que j'ai observés de près au col de la
Pisse, ainsi que je l'ai dit précédemment. Ce qu'il
y a surtout de bien remarquable, c'est que la
partie ab ressemble tellemen t à la partie ((C, qu'elle
semble avoir du s'en détacher par un mouvement de bascule en s'inclinant vers la gauche, c'est-àdire vers le vide intérieur du cirque. On croirait voir un immense casse-noisette ouvrant sa gueule gigantesque à 3.986 mètres au-dessus de la mer, et menaçant le ciel de ses deux mâchoires. Lorsque des cimes du mont Genèvre on pro-
mène un oeil attentif sur toutes ces écailles de
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gneiss dont l'ancienne horizontalité est attestée par leur parallélisme général avec les couches de sédiment, qui , ainsi que je l'ai dit plus haut, s'appuyent sur ellesen plusieurs points, et lorsqu'onles
voit se relever uniformément vers la partie cen-
trale du massif de roches primitives, on peut difficilement se défendre de l'idée d'un soulèvement central auquel ce même massif devrait sa forme etSa hauteur. Mais quoi qu'il en puisse être, le profil de chacune des parties de la grande enceinte circulaire, dont la Bérarde occupele centre, rappelle coniplétement celui d'une section qu'on aurait faite dans la paroi du cratère du Vésuve, dans l'état où il se trouvait, par exemple, le n5 février 1829, lorsque M. de La Beche a pris la vue qui forme la Pl. 22 de ses Sections and Views illustrative of geological phenomena , et comme sans doute le gneiss n'a jamais formé de coulées, on
voit ici, par un exemple péremptoire et sur une échelle immense, qu'une disposition cratériforme des plus prononcées n'est pas toujours l'indice de l'ancienne existence d'un, cône d'éruption. Mais revenons à l'exposition des observations relatives à la forme générale de notre groupe de roches primitives.
L'un des points d'où j'ai le mieux saisi la
disposition de ces montagnes, est la valiée de la Durance aux environs deGuilestre. Je joins à ce Mémoire, fig. 2., Pl. I, une esluisse de l'aspect qu'elles présentent de ce côté. Le Grand-Pelvoux, désigné par la lettre a sur l'esquisse, paraît formé par une grande écaille de gneiss qui sort de dessous les couches à nummulites, dont est formé le fond de la vallée de Val-Louise, et qui, en se relevant vers le nord-est