Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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DES MONTAGNES DE L'OISANS.
FAITS POUR SERVIR A L HISTOIRE
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atteint une hauteur plus grande que toutes les
face de cette déchirure clans la ceinture de gneiss,
montagnes voisines. La montagne des Agniaux b, formée de gneiss, présente une sorte de clivage ou une disposition stratiforme si prononcée, qu'en la voyant de pro-
traignes. Par cette échancrure qui permet à l'oeil de pénétrer dans l'intérieur du massif, on aper-
fil des environs de Vigneaux J'ai cru pendant quelque temps qu'elle était calcaire; les couches plongent au nord-est. Le côté opposé de cette montagne , du côté du Monestier de Briançon au pied des glaciers du Monestier, présente de .
même, ainsi que je l'ai dit précédemment, des es-
carpemens qui, quoique de gneiss, offrent des indices de stratifications aussi marqués et aussi uniformes que s'ils étaient calcaires.
La crête g, sur la gauche du dessin , formée d'une suite de dentelures qui se réunissent de proche en proche, parait être composée de gneiss dont la stratification incline vers la gauche. Le gneiss que nous venons d'observer formant comme un toit conique sur les flancs extérieurs
tournés au nord, à l'est et au sud-est clu massif de la Bérarde, présente plusieurs grandes échancrures, dont les plus considérables sont celles qui donnent passage aux torrens de l'Alefroide et
d'Entraigues qui se réunissent immédiatement
au-dessous du village appelé rifle de Val-Louise, A Entraigues , hameau situé au-dessus de ValLou ise , sur le second de ces torrens, les couches de
gneiss se relèvent de 45 à 500 vers le nord-est ; les voit sortir de dessous les couches de grès, d'argile schisteuse noire et. de calcaire à nummulites de la formation crétacée supérieure. Lorsqu'on regarde le groupe qui nous occupe des environs de Guilestre , on se trouve précisément en
au fond de laquelle est situé le hameau d'En-
çoit une montagne e (fig. 2), située entre Entraig,ues et la Bérarde, qui se distingue par ses angles vifs, ses l'ormes carrées, et ses anfractuosités à pans verticaux. On croirait voir une immense église gothique légèrement inclinée dans le sens de sa longueur. La forme des dentelures qu'elle présente me rappelait si bien les obélisques
et les pyramides de granite que j'ai vus de près au col de la Pisse et que j'ai cités plus haut, que je ne doutai pas. que la montagne dont je parle ici ne fût de la Même roche aussi bien que les montagnesf, d et c qui l'avoisinent à gauche et à droite , ce qui me fut d'ailleurs confirmé plus tard par des observations positives. Ces diverses masses
se rattachent en effet par derrière aux cimes aiguës et dentelées, de formes tout-à-fait analogues, d'où les glaciers amènent les innombrables fragmens de granite à fedspa th rose qu'on trouve dans le lit des torrens vers le haut du vallon de ConteFaviel , au-dessus du hameau dela Bérarde, presque
au pied du glacier de La Condamine. Toutes ces pointes se font également remarquer lorsqu'on les examine en détail, avec le secours d'une lunette, par les pans de rocher à peu près ou même exactement verticaux, les fissures verticales et même les jours verticaux entre des ruasses
presque contiguës qu'on y aperçoit en grand nombre, tant dans les grands escarpemens terminaux que dans les dentelures des crêtes. Cette disposition est indiquée dans la fig. 2, où il a été impossible de la faire sentir sans l'exagérer un