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Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)

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FAITS POUR SERVIR A L'HISTOIRE.

Les assises de gneiss supposées primitivement Iorizontales, et aujourd'hui inclinées en forme de cône tronqué, qui, constituent une sorte de manteau sur la pente extérieure du groupe, auront dû nécessairement se crevasser, dans le mouvement angulaire que nous sommes conduits à leur assi-

gner. La quantité de leur crevassement est exprimée approximativement par les formules que nous avons données, M. Dufrénoy et moi ,dans notre mémoire sur les groupes du Cantal et du Mont - Dore, et sur les soulèvemens auxquels ces montagnes doivent leur relief actuel. Voyons

quels seraient les nombres qu'il faudrait substituer par exemple dans la formule (3), pour obtenir la valeur de la somme des fissures par écartement , que le gneiss, après le soulève-

meut, aurait dû présenter sur. la crête de la grande enceinte circulaire (i).

La circonférence de cette crête a un rayon

d'environ un myriamètre; ce sera la valeur de r; I,

(1) Je continue à employer la formule (3), préférablement à celle que M. Boblaye a indiquée, et dans laquelle entrerait l'épaisseur de la croûte terrestre, parce que je la crois beaucoup plus exactement en rapport avec les circonstances ordinaires des soulèvemens centraux. Le mode de déplacement auquel M. Boblaye conçoit que les secteurs désunis de la surface primitive auraient été soumis, entraînerait la formation d'un bourrelet autour de la base de l'espace soulevé, et je ne connais de trace bien prononcée d'un bourrelet pareil dans aucun sou-.

DES MONTAGNES DE L'orsArts.

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Le rayon de la circonférence moyenne du groupe primitif, girconférence que les crevasses 'de déchirement ne paraissent pas dépasser à en-

viron 5,000m de plus, ou 5.00e.; ce sera la valeur de R; Ri5.0000.

Le gneiss, dans les différens profils que j'ai teproduitsfig. 2,3, 4., 5, 8, paraît incliné moyennement de 35'; mais il y a tant de chances pour que les inclinaisons apparentes soient plusgrandes que les inclinaisons réelles, qu'en réduisant cette valeur à 3o°, on sera encore probablement au-dessus de la vérité; nous ferons donc A =--. 300.

La formule (3) nous donnera, après la substi, tution ,

fir( R

r ) ta ng-.2

Cette somme de fissures parait au premier aspect très-considérable; mais si on la compare à la circonférence même de la crête circulaire, circonférence qui a environ 62.830m, de développement, on voit qu'elle n'en forme qu'un douzième à peu près, et si on tient compte à la fois de l'existence des grandes crevasses qui ont donné naissance à la vallée du Vénéon et à plusieurs cols, et de celle de cette multitude de fissures verticales qui partagent en obélisques le granite des parties les plus élevées, on ne trouvera sans doute pas qu'il y ait

rien d'exagéré à , admettre qu'immédiatement après l'élévation de la grande crête circulaire, les fissures par écartement occupaient, à sa partie supérieure, un douzième de sa circonférence. Cette

lèvement circulaire. Il me semble que ce serait principalement dans les chaînes de montagnes très-allongées , au

proportion n'a pu manquer de s'accroître beau. coup depuis lors-par suite de nombreux éboule-

pied desquelles on peut souven t reconnaître de pareilsbour-

mens, et elle est en effet dépassée de bien loin par la somme des lacunes que présente aujourd'hui le

relets, que les formules aussi élégantes qu'ingénieuses de N. Boblaye ponrraient trouver leu, application ( Voyez l'extrait du Mémoire de M. Boblaye , dans le Bulletin de

la Société géologique, t. 3, p. 3,7 ).

cirque.