Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)

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FAITS POUR SERVIR A L'HISTOIRE

être contemporaines de la craie des rivages de la Manche. Il est du moins incontestable qu'elles sont inférieures aux lignites de Roquevaire et de Gardanne. Les couches de ce système à nummulites qui constituent les escarpemens du flanc sud-est du vallon de Beauvoisin ,quoique très-régulièrement stratifiées, présentent en quelques points des contournemens et des dislocations qui se rattachent aux inflexions de la surface de la masse de roches primitives qui leur sert d'appui. Au-dessous de la pointe de Clouzis, j'ai aperçu dans un point de cette espèce une sorte d'enchevêtrement des roches primitives et des couches secon-

daires, et n'ayant pu parvenir à ce point lui-

même, pour toucher le contact, je suis monté de l'autre côté du vallon en face et à la même hauteur, afin de pouvoir du moins l'observer commodément avec une lunette et le dessiner. A gauche du point qui présente l'accident en

question, les roches primitives s'élèvent en x (Pl. II, fig. i) à une hauteur plus grande qu'à droite en y , et, en passant de l'un des niveaux à

l'autre elles présentent en z une espèce de dent qui s'avance horizontalement entre les couches secondaires qui la recouvrent, et les couches secondaires qui s'insèrent dessous ; ces dernières se prolongent indéfiniment vers la droite, mais elles se terminent vers la gauche suivant mie ligne presque verticale, au delà de laquelle on ne .voit à la même hauteur que des masses primitives (gneiss ?). Cette disposition, au premier aspect si- bizarre, m'a paru pouvoir s'expliquer assez simplement en admettant que les couches n de droite étaient, au moment de leur dépôt, le prolongement des couches

DES MONTAGNES DE L'OISANS.

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m de gauche, et qu'elles ont été soulevées à une moins grande hauteur par les roches primitives dont la surface offrirait dans l'intervalle une double inflexion comme l'indique la fig. 2, qui représente une coupe idéale supposée laite dans un plan vertical perpendiculaire à la surface de l'escarpement de la Montagne. En descendant d'Entraigues, au village appelé Ville-de-Val-Louise, avant d'arriver au Villard, on voit le système de grès, d'argiles schisteuses noires et de calcaires compactes gris noirâtres à nummulites s'appuyer contre le gneiss. Les strates ou les plans de clivage de cette dernière roche plongent de 45° à 5o° vers le sud - est. En suivant des yeux les couches calcaires et arénacées dans la hauteur, il m'a semblé qu'elles allaient se terminer contre le gneiss qui coupait leur prolongement, ce qui suppose nécessairement

que toutes les couches inférieures sont dans le

même cas; mais je n'ai pu monter jusqu'au

point de contact pour vérifier le fait, et l'apparence que je signale ici pourrait être due à une dépression d'où descend un grand ravin. Près des extrémités de la ligne courbe suivant laquelle, comme je l'ai dit plus haut, le gneiss et le granite coupent généralement les couches secon-

daires, on voit près de la Grave et de Champoléon , en deux po- ints éloignés l'un de l'autre de 3

myriamètres et demi ou 7 lieues, le contact des roches primitives et des couches jurassiques s'effectuer avec des circonstances encore plus remarquables que celles que je viens d'indiquer.

Un peu au nord du hameau de Fréaux , situé à une demi-lieue ouest de la Grave, au haut d'un talus cultivé qui borde la vallée de la Romanche,