Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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DANS LES PONTS .SUSPENDUS.
EMPLOI DU FER
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saut complétement les conditions de parfaite
riences de M. Seguin 49',32. serait la mesure de la.
durée des fers.
résistance du câble entier, toujours dans l'hypothèse la plus favorable, celle d'une égale tension dans tous les fils.
câbles en fil de fer, est que la durée de ces câblesavec les câbles
La résistance de 75 kiiog., comptée sur la moyenne de quelques expériences, est donc inexacte, et en général, toutes les évaluations de ce genre, fondées sur les calculs de quelques expérien-
ces, ne peuvent raisonnablement être admises
dans une saine pratique :il est donc nécessaire de déterminer la véritable force des câbles en fer par des épreuves de traction sur des câbles entiers, faites à
un degré qui ne puisse altérer leur force élastique.
La certitude de la résistance du fer, reconnue
par l'usage et par un grand nombre d'expé-
riences et établie matériellement par les épreuves régulières de chaînes entières avant la pose, comparées à l'incertitude de la résistance des câbles en fil de fer,l aisse donc tout l'avantage au fer forgé, sous le rapport de la sécurité et de la solidité.
Durée.
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La plus grande objection contre l'emploi du fer, dans les constructions, est sa destruction con-
tinue par l'effet de l'oxidation ; mais si le fer,
L'opinion admise, même par les partisans des
ne sera assurée que lorsqu'on aura découvert un en fil de f".
vernis solide qui les garantisse de l'humidité; niais que l'on examine la rapide destruction des câbles privés de ce vernis, et l'on comprendra difficilement comment on s'est décidé à suspendre
le poids d'un pont à une matière si périssable. L'économie à apporter dans la chaîne d'un pont suspendu consiste dans une bonne disposition de .formes dans laquelle on n'emploie que la quantité de fer utile à la résistance. Toute économie d'argent qui serait aux dépens de la durée et de
plus grande diminution de dépense que l'on
pourrait obtenir en n'employant pas les meilleures qualités serait de Io pour cent; or, la dépense de la chaîne étant environ de la dépense totale, on n'obtiendrait tout au plus qu'une économie totale de 2 pour ioo sur le prix du pont. Le peu de notions que l'on a généralement sur Comparaison les chaînes en fer, ont laissé subsister l'opinionavec le; câbles fausse que leur emploi est moins économique que e" fil de fer'
celui du fil de fer. Pour la détruire, M. E. Martin présente, ainsi qu'il suit, le devis comparatif de la dépense des chaînes du pont d'Argentat dans
dans une condition de durée comparable aux au-
câbles en fil de fer sont extraits des comptes de dépense de M. Vicat au pont d'Argentai (1).
tres parties du pont. M. E. Martin cite le pont de Langon (i), sur la Garonne, comme remplis(1)
Description du pont de Langon sur la Garonne ,
chez Car ilian-Goeury, libraire , quai des Augustins, n°. 41.
Économie.
la solidité serait peu raisonnable : en effet, la
dans certaines circonstances, se détruit avec une grande rapidité, l'effet de l'oxidation est presque insensible lorsque le fer est placé à l'abri des causes les plus actives de destruction. Ainsi, en plaçant convenablement le système de suspension,
la chaîne d'un pont suspendu, peut, être mise
Comparaison
le système des câbles en fil de fer et dans le
système des chaînes en fer. Les chiffres relatifs aux
(1) Description du pont d'Argentat, pages 4o et suivantes, par M. Vicat.