Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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THÉORIE ET PRATIQUE
DES MORTIERS ET' DES C1MENS ROMAINS.
plâtre excepté. Le carbonate de chaux est la substance naturelle qui la-produit , au moyen d'une simple calcination ; s'il est pur , on obtient de la chaux grasse ; dans le cas contraire, c'est de la chaux maigre, qui peut être liTdraulique si le calcaire était argileux. Les calcaires qui, après leur calcination, contiennent. de l'acide silicique libre donnent des chaux hydrauliques ou des cimens dits naturels. Les chaux maigres non hydrauliques ne renferment que des matières inertes. Ainsi donc, en calcinant avec précaution des calcaires argileux, en même temps quel' on chasse l'acide carbonique on forme ou l'on rend libre
de l'acide silicique: il y a là une réaction de la
chaux qui mérite d'être observée; mais il est également certain que la seule calcination ménagée
de certaines substances, telles que les argiles,
suffit pour y développer de l'acide silicique libre, ainsi qu'on le verra tout à l'heure. Lorsque, dans une certaine localité, on n'a que des calcaires purs ou des chaux grasses qui en sont
le produit, on ne peut en obtenir de bons mortiers, surtout de ceux qui résistent bien à l'eau et à l'humidité , que par une addition d'acide silicique qui aura lieu par l'un des moyens suivans 10. La chaux pure on grasse sera immédiatement
rendue hydraulique par son mélange à l'état de pâte ( hydrate) avec des substances connues pour contenir cet acide libre; telles sont : les pouzzolanes naturelles, trass, et toutes matières vol-
caniques; la brique pilée, ou en général
les
argiles cuites avec précaution, et qui sont dites souvent pouzzolanes artificielles ; enfin certaines substances naturelles non calcinées , et nui
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possèdent, avec quelqu'énergie, cette propriété hydraulisante. 2°. Eu mêlant intimement , avec de la chaux grasse en poussière, de l'argile en -parties très-ténues, eten calcina nt le méla nge,on obtient l'espèce
de chaux hydraulique dite de seconde cuisson. 3°. Avec des calcaires purs , non cuits , qui ne produiraient que de la chaux grasse, et de l'argile bien mêlés ensemble, on obtient également, par
calcination, et d'une manière plus économique . que par la méthode précédente, des chaux hydrauliques ou du ciment romain. Dans les contrées où l'on trouve des calcaires argileux, il suffit de les choisir d'après des essais, et l'on rencontrera très-probablement des mélanges naturels propres à donner des chaux hydrauliques ou du ciment romain. L'auteur pense que les carbonates de chaux à particules très-denses fournissent une chaux qui a
Pierres inefahl,c,"i7esà,
propriétés de la propension eormer desmortiers compactes etieurs sn, Li nature denses.» La compo'sition despierresâ chaux a une in- de la chaux. fluence nécessaire sur la qualité dela chaux qu'elles.
produisent, ainsi que nous l'avons vu; mais les circonstances de la cuisson, quoique moins importantes,,influent aussi sur ces mêmes propriétés, et sans doute d'une manière variable, en raison de leur composition. Les courans d'air établis pendant la calcination paraissent en général favorables; M. B. D. ayant reconnu combien il est difficile de calciner des argiles en vase clos, ce fait lui, semble donner l'ex-
plication de l'influence d'un courant d'air dans les fours où on les chauffe.
Parmi les effets de la cuisson sur les pierres