Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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111 CORNWALL ET DU DEVON.
EXPLOITATION DES MINES
profondeur, et qui deviennent à leur tour plus abonda us que l'étain. Quoi qu'il eh soit, il paraît que ce n'est que vers la fin du i7e. siècle que les filons du Cornwall commencèrent à être exploités comme mines de cuivre, et leur produit fut moyennement de six mille tonnes de minerai par an, de 1726 à 1735, d'après Pryce , cité par M. Carne ( vol. III des Transactions de la société géologiques de Cornwall). Long-temps après
cette époque, le riche minerai de cuivre oxidé noir (black coperore), était abandonné ou rejeté comme inutile par les mineurs. Il en était encore ainsi à la mine de Huel Jevv-el , il n'y a pas plus , ibid.) de cinquante ans. 3. Aujourd'hui le mode général de recherche Méthode de pour de nouveaux filons consiste à pousser des erc rech générahes.le
bouts de galerie à travers bancs, à droite et à gau-
che d'un filon déjà exploité. Ordinairement un
filon principal n'est pas isolé ; non-seulement des filons plus petits, après avoir couru sur une distance plus ou moins grande dans des directions parallèles , viennent se brancher sur lui ; mais encore il existe souvent d'un ou des deux côtés des filons latéraux séparés, side Iodes. Leur existence est quelquefois connue par des a ffleuremens ou d'anciens travaux; mais, qu'il en soit ainsi ou non, on pousse généralement des galeries de re-
cherche au nord et au sud d'un filon dont la
direction est de l'est à l'ouest. On a ainsi découvert plusieurs veilles parallèles dont la richesse a fourni aux exploitans un ample dédommagement de leurs premières dépenses. 4. Une veine reconnue et exploitée est fréquemment coupée et rejetée par un filon croiseur cross course ,j1uckan course, slide. (Voir le mémoire
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déjà cité de 111111._191iPénoy etE lie de Beaumont).
Le filon rejeté l'est généralement du côté de
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l'angle obtus, comme cela a lieu en Saxe et dans presque tous les pays à filons. Les difficultés graves que ce genre d'accidens présentait autrefois aux mineurs, n'existent plus
aujourd'hui, grâce aux notions fournies par le grand nombre d'exploitations ouvertes. Si le mineur n'est pas éclairé par quelque circonstance particulière au cas qui se présente, les précédens analogues, qu'il trouve dans les mines du voisinage, suffisent pour le diriger avec assez de précision dans ses recherches.
M. Robert Fox, dans un mémoire sur l'électromagnétisme des filons, lu à la société royale en juin 183o, rapporte un cas de croisement de filons observé àDolcoath par le capitaine Petherick, qui présenterait une circonstance bien singulière et tout-à-fait inusitée. Il existe clans cette mine deux filons de cuivre, appelés Caunterlode et Harrietslode. Celui-ci est coupé parle premier à différens niveaux tandis qu'il coupe à son tour et rejette le Caunterlode à une profondeur plus considérable. M. Fox cite ce fait comme inconciliable avec le principe fondamental de la théorie des filons de Werner. Malgré le degré de confiance que mérite
l'assertion d'un savant aussi distingué , 11011$ avouons qu'un exemple unique ne nous paraît pas pouvoir être opposé à une multitude d'observations contraires qui abondent en Cornwall aussi
bien que dans les autres pays de mines Nous sommes donc portés à croire qu'il y a ici une erreur d'observations, qui a pu être commise d'autant plus facilement, que les deux filons sont de même nature ( copperlodes ), et que dans les 8 Tome V. 1834.