Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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EXPLOITATION DES MINES
plomb du Flintshire , celles de Skipton
Yorkshire et quelques mines de cuivre du Cum-
berland. D'abord les intérêts du maître et de l'ouvrier tributor se confondent complétement après la conclusion du contrat. L'adresse, l'habileté, les petites découvertes de minerai dans des veines latérales, profitent également à l'un et à l'autre. Celui-ci est en quelque sorte associé aux bénéfices de l'entreprise ; toutes ses facultés sont tendues vers des économies de temps, de maind'oeuvre ou de matériel , des améliorations de
détail que lui seul peut imaginer et mettre en pratique, des découvertes de minerai qui peuvent augmenter son salaire dans une très-grande proportion; il est surtout intéressé à éviter le gaspil-
lage du matériel qui retomberait entièrement à sa charge. Sous tous ces rapports, le moral de l'ouvrier est amélioré. Il ne gagnerait rien à être malhonnête homme. Son intelligence est aussi développée à un haut degré, par l'obligation où il se trouve de calculer les chances très-Compliquées de perte ou de gain dans un contrat tel que l'exploitation par tribut; enfin, le taux de ses gains étant très-variable, il est obligé de mettre en réserve les profits considérables qu'il fait quelquefois, pour les occasions où ses profits seraient faibles, nuls ou même se changeraient en perte. Souvent une asn:x-:iation de tri butors , par suite d'une nouvelle découverte eu minerai dans une partie du filon qui paraissait d'abord pauvre, reçoit une somme qui s'élève à plus de roo livres sterling pour chaque associé dans la période ordinaire' de deux mois. Dans d'autres cas., la veine s'appauvrissant, ils sont néanmoins obligés decon tin nein et alors la balance
DU CORNWALL ET DU DEVON.
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de leur compte peut être en débit; ils n'ont pas même de quoi payer le montant du matériel usé par eux.
Aussi les mineurs du Cornwall sont généralement réputés pour leur intelligence, leur activité et leur intégrité. Ces qualités sont chez eux si saillantes, que le voyageur n'a pas de peine à les reconnaître par comparaison avec ceux des autres contrées du continent et de l'Angleterre. In. Les minerais de cuivre sont vendus à des compagnies dont, les usines sont situées sur la côte sud du pays de Galles, aux environs de Swansea et de Neath. Ces compagnies sont au nombre de 15 à 16, et toutes ont en Cornwall des agens et des essayeurs. Il y a toutes les se-
maines, dans une ville située au voisinage des
mines les plus considérables, une assemblée à la-
quelle se rendent ces agens, et où les différentes parcelles de minerai sont mises en vente. Les journaux du pays annoncent assez longtemps à l'avance les parties de ruinerais pro-
venant des diverses mines, qui devront être vendues à un jour et à un lieu déterminés. Les minerais à vendre sont divisés sur la mine en tas réguliers et égaux entre eux, ordinairement au nombre de six pour une partie. L'agent des acheteurs désigne un de ces tas qui est, en sa présence, retourné et mêlé avec soin dans ses
différentes parties, puis remis en tas rond d'une forme régulière ; après cela on coupe dans le milieu une tranche sur les bords de laquelle on détache uniformément une certaine quantité de minerai, dontune partie est prise, pilée et tamisée pour fournir un nombre suffisant d'échantillons, qui sont mis dans des sacs cachetés avec soin et