Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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DANS LES PROVINCES AUTRICHIENNES.
DE LiNDUSTRIE MINÉRALE
est remarquable par la fabrication active de canons en fonte, et par les beaux ateliers de forage. A Vordernberg il y a 14 hauts-fourneaux, et à Eisenerz 4, qui tirent leur minerai carbonaté d'une même mine qui embrasse une montagne de pl us de 2.000 pieds de hauteur, formée tout entière
de fer spathique. On exploite à ciel ouvert ; et, des différentes parties de la mine, le minerai est transporté aux fourneaux sur des chemins en fer. Deux chemins en fer sont en construction ,
de
Eisenerz à Vordernberg ( 3 lieues ), et l'autre de
Eisenerz à Hiflau ( 5 lieues ), pour amener le charbon aux usines et les floss aux forges. Les hauts-fourneaux sont alimentés par du charbon obtenu par la carbonisation italienne, en grandes -meules qui contiennent plus de cent toises cubi-
ques de bois massif. Le bois est réuni en deux points par flottaison sur les rivières de l'Enns et de la Salza. Les floss d'Eisenerz sont affinés dans
plus de quarante forges situées dans les vallées latérales de l'Enns, par la méthode styrienne une seule fusion ; pour l'acier, on prend les floss plus lamelleux. A Mariazell , où la Conte est grise,
on emploie la méthode d'affinage bergamasque. La Styrie livre annuellement 5oo.000 quintaux de floss , dont plus de 35o.000 viennent d'Eisenerz et (le Vordernberg. La quantité de fer doux et acier produite peut s'élever à plus de 400.000 quintaux.
Le prix des floss est de 6 à 7 fr. par quintal, et celui du fer et de l'acier de 15 à 20 francs. Faux. tôle.
On fabrique beaucoup de faux en Styrie. A Neube7g il y a un grand établissement où l'on fabrique de la tôle laminée. Si le traitement des minerais au haut-fourneau laisse peu de choses à désirer en Styrie, il n'en est
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pas de même de l'affinage , où l'on brûle une quantité prodigieuse de charbon , malgré la simplicité du procédé. A Eisenerz , on emploie la
flamme qui s'échappe du gueulard des hautsfourneaux pour griller, ou du moins pour sécher le minerai. La Hongrie, sous le rapport des mines , peut être divisée en quatre districts : la Basse-Hongrie, de dont le centre est Schemnitz la Haute-Hongrie 4 districts mines. comprenant les établissemens de Schmôllnitz et Aranjydka ; la contrée de Nagyba nia , sur les fron-
tières de la Transylvanie, et le Bannat voisin de la Turquie. Les districts de Schemnitz et de Nagybama livrent principalement des minerais d'argent aurifères, avec un peu de cuivre et de plomb, que l'on traite par une fonte crue et une fonte de concentration produisant des mattes d'où l'on extrait les métaux précieux par une fonte d'imbibition avec plomb. La Ha u te.Hongri e. produit des
minerais d'argent que l'on traite par l'amalgamation saxonne à Aranjydka, ainsi que des minerais cuivreux argentifères d'où l'on extrait le cuivre noir qui, depuis 1829, est soumis à l'amalgamation à Schmôllnitz. Le Bannat livre des minerais cuivreux argentifères, que l'on doit aussi traiter comme ceux de la Haute-Hongrie. Dans les districts de Schemnitz et Kremnitz, les Districts de
- minerais se trouvent en puissans filons dans du Scheinnitz
et Kremnitz. porphyre dioritique, enveloppé de toutes parts de trachytes. L'exploitation est connue depuis onze
cents ans, et a produit., depuis son origine, en phases plus ou moins heureuses, des sommes trèsconsidérables. Les principales mines se trouvent autour de la ville de Schemnitz même. La plupart