Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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COMPOSITION
Les analyses de M. Boussingault avaient indiqué 1:t,
pour cent comme la plus petite quantité d'argent
contenue dans l'or natif; la quantité d'argent .contenue dans une variété d'or natif de Scha-
browski est encore moindre, puisqu'elle n'excède pas 0,16 pour cent. Cette même variété contient 0,35 pour cent de cuivre, proportion la plus considérable qui ait été trouvée dans toutes les variétés d'or natif de l'Oural. 4.. La pesanteur spécifique des diverses variétés d'or natif est en rapport inverse avec la proportion d'argent contenue dans le minéral ; la variété analysée sous le ie. 6, et qui provient des sables aurifères de Petropawlowsk, présente seule une exception à cette loi. En général la pesanteur spécifique de Vor,lorsqu'il a été fondu, est un peu plus grande que celle de l'or tel que le présente la nature ; mais il est probable que cette différence n'est qu'apparente , et qu'elle est
due à des petites cavités qui existent dans la
masse de l'or natif. M. G. Rose a en effet observé que ce minéral contenait souvent intérieurement des petites cavités remplies d'ocre jaune.
5°. Les divers échantillons fournis par une même exploitation de sable aurifère ont une composition chimique différente; c'est ce que prouvent les analyses I, 2, 3 et 4, qui se rapportent à autant d'échantillons de l'exploitation de Boruschka.
6°. Un même échantillon a une composition homogène dans toutes ses parties, ainsi que le démontrent les analyses 6, 7, et ii, 12, 13. °. L'or qui se trouve dans les filons a aussi aine composition différente clans les diverses par-
ties d'une même mine : ce fait ressort des ana-
DE L'OR NATIF.
lyses 8, 18, 19, qui ont été faites sur trois échantillons de la mine de Beresow. Cependant il y a lieu de remarquer ici que ces trois analyses n'indiquent pas dans les proportions d'argent, une grande différence. Les combinaisons naturelles qui contiennent des substances isomorphes, diffèrent ordinairement par leur composition quand elles proviennent de localités différentes; mais généralement les échantillons d'un même lieu ont une composition identique. Au premier aper, ça, l'or provenant des mines de Beresow paraîtrait s'écarter de cette loi ; toutefois ces mines sont très-étendues, on y exploite une grande quantité de filons qui, en y comprenant les anciennes mines d'Uktuss d'où provient l'échantillon n°. 19,
s'étendent dans un district qui comprend plus d'un mille carré; il est donc possible que ces filons aient été formés à diverses époques, et que
la composition de l'or soit uniforme dans toute l'étendue d'un même filon. 8°. On croit généralement dans l'Oural et à Saint-Pétersbourg que l'or des sables est ordinai-
rement plus riche en or que celui des filons. M. G. Rose a été conduit par ses analyses à un résultat contraire : indiquent moyennement,da ns l'or des filons,o,o79 i d'argent et 0,0897
dans l'or des sables. Malgré cela on a imaginé, pour rendre compte de la plus grande richesse de
l'or des laveries, une hypothèse qui n'est pas plus d'accord avec les lois de la chimie que le fait lui-même ne paraît certain. La meilleure manière
de résoudre cette question serait d'analyser l'or provenant des diverses tailles d'un même filon, et , en admettant qu'il y eCit une différence de composition dans les alliages fournis par les divers