Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
Page : Image 92
Révision de 6 janv. 2015 05:59:20, edited by Anonymes
I 82
13'.11N VOYAGE Eir ESPAGNE.
ITINÉRAIRE
Influence de sation en Espagne , et il est difficile de se repré-
la prospérilé senter l'ardeur avec laquelle toutes les classes de société dirigèrent leurs spéculations vers l ae l'Espagne. ploita Lion des mines. Chacun se crut placé sur un
des Alpujarras sur le reste la
sol qui ne demandait qu'à étre entr ouvert pour livrer à d'heureux inventeurs d'inépuisables trésors, et je ferai connaître ailleurs les nombreuses tentatives que cette disposition des esprits a fait entreprendre, depuis plusieurs années, dans les provinces que j'ai visitées. Malheureusement le dé faut d'une direction intelligente, plus encore que le manque de capitaux, vint s'opposer, dans
pendant si long-temps une source aussi puissante de richesses. Toutes sortes d'encouragemens furent donnés à l'art des mines; deux écoles fu-
rent créées, l'une à Madrid, l'autre à Almaclen plusieurs élèves furent envoyés à l'école de Freyberg en Saxe, avec mission d'étudier l'état de l'art des mines dans cette partie de l'Allemagne : sans
doute la nouvelle direction imprimée aujourà la politique de l'Espagne ne privera
-d'hui
pas plus long-temps ses élèves mineurs des lumières qu'ils peuvent recueillir dans d'autres écoles non moins célèbres ni moins hospitalières. Plusieurs hommes distingués, bannis à la suite
la plupart des cas, au succès des entreprises; l'Espagne ne s'était pas abstenue impunément
des événemens politiques, avaient mis à profit leur séjour à l'étranger pour y étudier les
du mouvement qui , depuis trente ans, avait été imprimé aux sciences dans le reste de l'Europe, et dans une circonstance aussi importante l'indus, trie s'égara faute de conseils. Les anciens employés
de l'administration des mines, dans les colonies américaines , avaient reflué en Europe après l'émancipation des nouvelles républiques, et avaient trouvé dans la métropole une compensation à leurs pertes : ils remplissaient alors les fonctions d'inspecteurs des mines dans les diverses provinces du royaume; mais à part un petit nombre d'hommes distingués formés aux écoles américaines et à celles d'Alrnaden, ces ingénieurs,
élevés dans la pratique de quelque branche spéciale de l'art des mines, ne purent diriger l'élan industriel qui se manifestait de toutes parts. D'un autre côté, le développement subit de Encouragemens donnés l'industrie minérale dans le royaume de Grenade , par le l'ut pour le gouvernement un haut enseignement; gouvernement à l'art des mines.
il comprit que l'intérêt de l'état était de commure une ignorance qui avait fait méconnaître
183
.
,
sciences et les procédés de l'industrie; la plupart d'entieux furent rappelés, et vinrent prouver à leurs concitoyens qu'ils avaient sû employer utilement pour leur pays les loisirs de l'exil. L'un d'eux, M. Vallejo, qui avait puisé dans les leçons des savaris professeurs de Paris le goût des sciences minéralogiques, fut chargé de la description géologique de l'Espagne, et s'occupe aujourd'hui de remplir cette utile mission. M. de Erlorza , officier d'artillerie, après avoir étudié l'industrie du fer dans les usines de l'Angleterre, de la Belgique, du Hartz, du Piémont et de la France, fût , chargé de natu raliser en Espagne les procédés suivis
sur le reste du continent. Par ses soins, les riches minerais de fer des environs de Marbella et du Pedroso ( Andalousie), sont aujourd'hui traités dans de belles usines, où cet habile ingénieur a
introduit les procédés de fabrication les plus récens qu'il a su heureusement approprier aux circonstances locales. Des perfectionnemens se
Progrè, de l'inilustrie minérale
à Marbella
au fedroso