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RÉVOLUTIONS SUCCESSIVES

chyle porphyroïde de la grande nappe ; on en a de beaux exemples à la Grande-Cascade, au ravin

de la Craie et aux Egravats ; mais dans ce cas même, les nombreux rameaux qui s'en détachent -de toute part, et qui pénètrent dans les rochesencaissantes,déterminent aussi nettemen t leur mode

de formation que pourrait le faire leur identité de composition avec ceux d'entre eux qui ont pénétré jusqu'à la surface. Ces filons offrent des épaisseurs variables depuis 3 à 4 mètres, jusqu'à former des masses puis-

santes comme au roc de Cuzeau et au Puy- deCliergue (fig.. 3); ils constituent d'ailleurs les Aigu illiers et toutes ces crêtes élancées qui hérissent

les abords du pic de Sancy, et qui impriment

à

cette partie du Mont-Dore leur aspect si éminem-

ment pittoresque. La plupart d'entre eux ont

traversé de ce côté, de part en part, la masse des conglomérats, et l'on voit les mêmes filons qui dominent le Val--des-Enfers et de la Cour sur les escarpemens nord , reparaître sur l'escarpement sud vers le ruisseau de la Font-Sala ; il en existe encore à la base du Capucin et dans une foule d'autres positions; mais les escarpemens n'étant plus aussi abruptes et les dislocations moins sensibles , ils ne peuvent plus présenter cette dentelure hardie , et ils se réduisent aux formes ordinaires des filons enclavés dans les roches. fis ont assez fréquemment soudé et même vitrifié les parties des conglomérats et des trass avec lesquels il se sont trouvés en contact. Quand les plus puissans de ces filons ou culots ont traversé la grande masse du trachyte porphyroïde , ils ont produit des coulées parfaitement

caractérisées qui se sont répandues sur celui-ci

DES MONTS-DORES.

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absolument comme celles des volcans modernes ; cependant elles n'offrent plus ce caractère de fraîcheur, ces angles vifs et ces con tournemens délicats que l'on retrouve partout dans ceux-ci ; il n'en reste plus que des amas de blocs amoncelés suivant une tramée qui indique la trace de humasse principale de la coulée. Sur le plateau de Chambourguet on voit 5 à 6 de ces coulées disposées parallèlement les unes aux autres, depuis le Puy-de-Cliergue jusqu'au Puy-Redon; elles se sont toutes dirigées vers l'ouest. E en a été de même au roc Cuzeau, dont la coulée s'est étendue vers l'est sur le plateau de Durbise (fig. 3); il paraîtrait en exister encore sur le plateau de la Banne cf Ordenche , aux environs du lac Guéry, et enfin la coulée du Capucin,

qui a fourni la pierre de construction de l'hôtel des Bains, en est encore un bel exemple. Les masses saillantes encore existantes, desquelles sont sorties ces coulées, ne présentent plus en rien la forme de cratères ou celle des volcans ordinaires; il est vrai qu'on peut les supposer dé-

molies en partie par les actions postérieures, d'autant plus qu'ils se trouvent généralement placés sur le bord d'escarpemens presque verticaux qui résultent des grandes actions subséquentes. Le trachyte gris nous présente un second ordre de phénomènes extrêmement essentiel à constater; c'est celui du redressement des trachy tes porphyroïdes vers les grands filons qui en sont composés, en sorte qu'ils paraissent avoir été soulevés

par ceux-ci à l'instant de leur sortie d'une manière analogue à celle que nous avons signalée pour les trachytes blancs précédens. il en est résulté une double inflexion quand les masses de ces deux roches se sont trouvées voisines les unes