Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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DES MONTS-DORES.
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RÉVOLUTIONS SUCCESSIVES
plateau qui domine les Bains est en rapport avec les puys domitiques de la Tache et de l'Angle; que le plateau de Durbise s'incline à partir du trachyte gris du roc Cuzeau que - Véléva Lion du Puy-Gros est en relation avec les basaltes ; enfin que la dépression du plateau du Rigolet se rattache à la sortie du Capucin ; mais aussi aucune de ces roches n'est intimement liée au cirque, soit parce qu'en vertu de leur liquidité elles ont immédiatement rempli les fractures en apparaissant au jour, soit parce que leur position sur lesommet des escarpemens est eu discordance avec felfort prodigieux qu'elles ont dû faire pour y parvenir, et que ce même, effort devait naturellement les faire paraître au bas des vallées.
D'un autre côté, vouloir expliquer les vallées principales uniquement par les érosions, est une chose difficile ou impossible, comme on le verra quand je ferai la part de l'action des eaux superficielles.
Admettrons-nous d'autre part l'existence d'un cratère d'éruption encore plus récent que celui que M. Constant Prévost a déjà cherché à établir pour expliquer la disposition des trachytes gris ; je me demanderai alors ce que sont devenus ses produits? Nous trouvons autour du pied de nosvolcans modernes , même jusque sur les flancs, tous les produits incohérens tels que les pouzzolanes, les bombes volcaniques, les scories bulleuses et les blocs erratiques qui sont le résultat des éruptions. Ici rien de pareil : la surface clu plateau, quoique peu. inclinée, est nette ; les ruisseaux qui la sillonnent faiblement n'ont pas mis au jour de pareils dé-
bris, et nous n'y voyons que des trachytes en nappe ou d'autres produits surajoutés dont on
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peut immédiatement reconnaître la source voisine, tels que les scories basaltiques qui se trou-
vent à la base du Puy-Gros. Il faut donc nécessairement admettre un der-
nier déchirement, accompagné d'une élévation avec écartement, et privé du reste de tout l'appareil volcanique ordinaire. C'est précisément en ceci que consiste l'hypothèse de MM. Elie de Beaumont et Dufrénoy ; ils en trouvent la cause dans un effort souterrain qui a occasioné sur un point la sortie de certains phonolites. En effet, si nous nous transportons vers le nord du MontDore, nous y trouvons cette nouvelle roche qui constitue la Tuilière, la Sanadoire et la Malviale , culots puissans situés dans une enceinte circulaire, vers laquelle les couches environnantes se relèvera de toute part sous un angle assez faible, et au lieu de se réunir pour constituer une sommité conique
comme on devrait s'y attendre, elles s'arrêtent tout à coup pour former de profonds précipices (fig. 5). On est donc conduit à admettre que c'est à leur apparition au jour qu'est due la dislocation centrale qui a déterminé autour d'eux cette forme éminemment caractéristique; et, prenant l'analogie pour guide, on est amené naturellement à la même conclusion pour le cirque qui environne la base de Sancy, puisque tout est semblable d'ailleurs, sauf la présence de ces roches.
On peut admettre, d'ailleurs, que la force ascensionnelle des phonolites , quelle qu'en soit la cause, n'a pas été capable de les faire paraître au jour en ce dernier point, à cause de l'énorme épaisseur de terrain qu ils devaient traverser, et qu'ils se sont bornés à soulever. Cette supposition est con--