Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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DES MONTS-DORES.
pas être étonnés de la voir mise en avant par tous ceux qui ont parcouru comme moi ce pays; je De puis donc mieux faire que de renvoyer à cet .égard aux travaux de MM. Burat , Lecoq et Elie de Beaumont , qui en ont fait sentir déjà toute la valeur. La formation du Mont-Dore et de ses vallées, ainsi développée, me paraît tellement en rapport avec les faits que je connais sur les fractures des terrains en général, que je ne puis plus hésiter à
les masses incohérentes des conglomérats, et les fragmens déjà arrondis par les eaux des torrens. Il en est résulté des brèches très-cohérentes, dans lesquelles on trouve tous les débris préexistans confondus ; en sorte que si un géologue découvrait dans de pareilles brèches des fragmens de phonolite , de basalte ou d'autres trachytes, et qu'il ne les distinguât pas nettement des véritables conglomérats anciens, il serait porté à en conclure
l'admettre. J'ai d'ailleurs déjà
que ceux-ci furent contemporains de tous les produits précédens , ou bien que chacun d'eux n'a été que le résultat d'émissions partielles qui ont été produites en alternances variées, et
sens qu'une seule et même fracture primitive,
que les formations trachytiques n'offrent aucune période constante dans leur apparition, ce qui est contraire à tous les faits, comme nous le développerons encore plus amplement dans la seconde partie du mémoire. Par une circonstance remarquable encore, la plupart des masses de ces brèches modernes occupent une ligne inclinée, assez bien suivie et presqu'à mi-côte, depuis la Grande-Cascade jusque vers les environs du pie de Sancy ; de loin les faibles irrégularités de position disparaissent pour l'oeil: on reste frappé de leur teinte foncée qui les fait ressortir vivement au milieu des éboulemens, en sorte que l'on est toujours tenté d'en réunir les
dans démontré' mon mémoire sur les filons métallifères d' Auvergne , qu'ils étaient le résultat d'une succession des fractures opérées à divers intervalles clans le même
et qu'elles avaient été comblées à mesure par des formations plus nouvelles, parmi lesquelles celles de la dernière période étaient caractérisées plus spécialement que les autres par l'influence des eaux venant de l'extérieur, qui en ont formé les salbandes ou le dépôt argilo - sableux. Ici nous avons la même succession dans les dislocations qui ont été comblées en grande partie par des produits ignés venant de l'intérieur; et dans une dernière action nous voyons enfin ces produits, devenant insuffisans pour le comblement, laisser prise aux eaux superficielles. Il n'y a donc que cette seule différence dans ce rapprochement qu'en ce que, dans les filons, les fractures se son t dirigées presque con-
stamment suivant un axe, et qu'ici elles se sont établies autour de quelques centres. Action des eaux de sources minérales.
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RÉVOLUTIONS SUCCESSIVES
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Pendant que les eaux des torrens exerçaient leur action destructive, celles des sources minérales, beaucoup plus nombreuses autrefois que maintenant, tendaient au contraire à agglutiner, par leurs infiltrations ferrugineuses et calcaires,
divers lambeaux isolés pour en constituer une seule assie trachytique bien suivie ; illusion qui ne se détruit qu'en examinant une à une chacune de ses masses. Les plus belles brèches de cette formation se trouvent dans les escarpemens dénudés qui sont au pied du Cuzeau , où elles sont restées saillantes en forme de pyramides au milieu des éboulemens qui les environnent de toutes parts.