Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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PUITS FORÉ A TOURS.
jeté du fond du puits des fragmens de grès y de la grosseur d'une forte noix. Pour essayer sa force répulsive, on a successivement lancé dans le tube supérieur des boulets de 4, de 6 et de 8; aucun n'a pu descendre, ils ont tous été repoussés immédiatement. Un tube d'un plus grand diamètre, et de i-.65 de hauteur, ayant été placé sur la buse supérieure, on y a successivement mis jusqu'à 22 boulets de 12 qui ont tous été rejetés avec force; le 22°. seulement est resté itationnaire sur forilice de la buse. Une observation importante est la progression
suivie dans le produit des .cinq premiers puits forés par M. Degousée dans la ville de Tours : en effet, le premier ne donne que 3o litres par minute, le second '75, le troisième 173, le quatrième goo, et le cinquième 1. r oo litres; ainsi, ces cinq puits
donnent 2.275 litres par minute ou 32.803 hectolitres par vingt-quatre heures. il y a à peine trois ans, la ville de Tours n'avait que des fontaines insuffisantes, souvent à sec une
partie de l'année, ou ne donnant que de l'eau de mauvaise qualité. On vient de voir qu'elle obtient aujourd'hui, de ces cinq puits, 3.280.320 litres d'eau par jour; elle compte 22.000 habitans; c'est donc environ 15o litres d'eau que chaque individu
peut actuellement dépenser par jour. Le 5 février /834. HÉRICART DE TRURY.
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EX T AI D'une lettre de M. Hérault ingénieur en cher des mines , sur le terrain de transition ancien de A7 ormandie.
Caen , le ler. octobre 1833.
Je vais vous faire part du résultat de mes recherches relativement au 'terrain de transition ancien du département de la Manche, dont j'ai eu l'avantage de vous entretenir au mois de Mars dernier. Ce terrain existe bien réellement; mais il est fort peu étendu : la montagne du Roule, qui domine Cherbourg, n'en fait point partie elle est formée , ainsi que la montagne qui est à gauche de la route, de quartz et de grauwacke quartzeuse, absolument semblables à ceux que l'on trouve dans le département du Calvados et dans plusieurs autres arrondissemens de celui de la Manche. Mais le sol, sur lequel la ville est bâtie, et dans lequel le port militaire est creusé , se compose de couches de stéaschiste noduleux , et appartient au terrain que je nommerai simplement de stéaschiste. Derrière le port militaire cette roche se relève et forme les montagnes q i le dominent vers Octeville. A Equeurdreville, on voit de grandes carrières de steaschiste sans nodules, d'où l'on tire beaucoup de
moellons et même des pierres de taille. Ces dernières ont été employées dans la construction des bâtimens du port militaire, entre au-