Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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DES PNRÉNEES,
Martin, dans la vallée de la Gly, les ramifications de granite dans les formations crétacées. 3°. Enfin du riche amas métallifère de Rancié enclavé dans un calcaire de l'époque du lias.
res si constans, qu'il est impossible de ne pas les regarder comme produits simultanément et par la
Mines defer du Canigou. Le groupe de montagnes désigné sous le noM deCa ni gou forme une espèce de promon toire à l'ex-
trémité orientale des Pyrénées. Placé sur le premier plan, et presque isolé du reste de la chaîne, le Canigou domine tout le pays et semble ne pas connaître de rival .Longtemps, en effet, cette montagne a été regardée comme la plus élevée de cette chaîne ; mais sa tête majestueuse a été obligée de
s'abaisser devant les travaux de MM. Reboul et Vidal, qui nous ont donné les premiers un nivellement des Pyrénées (i).
La roche qui constitue le Canigou est du granite passant a u gneiss, quelquefois à d u micaschiste,
dans lequel le mica est remplacé par du talc vert. Disposition Les nombreux minerais exploités suries pentes de générale des
mines de fer.
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MINERAIS DE FER
cette montagne, aux environs d'Olette, de Py, de Fillols,de Samt-Etienne de Pomers, de Vallestavia et de Batère , se présentent avec des caractè(1) Beaucoup de pics des Pyrénées atteignent une hauteur plus considérable que le Canigou. La Maladette et le Mont-Perdu le dominent d'environ tioo mètres ; les hauteurs
de ces trois montagnes, d'après les mesures de M. Coraboeuf, , officier supérieur du génie géographe , charge de la
triangulation de la partie orientale des Pyrénées , sont Maladette ( Pic de Nethou). 3404',00 3350 ,7o Mont- Perdu 2785 ,23 Canigou.
même cause. Ces dépôts sont placés au pied des escarpemens brusques qui forment la crête du Cani-
gou, et les mines constituent par leur ensemble une espèce de zone elliptique d'environ 8.000 toises de diamètre qui enveloppe cette montagne de tous côtés et presqu'à la même hauteur. Les minerais se composent de fer spathique, d'hématite brune et d'une petite quantité de fer oligiste; ces substances sont inégalement réparties dans les mines. Quelques-unes fournissent presque uniquement du fer spathique , tandis que dans le plus grand nombre le fer oxidé hydraté est
le minerai le plus abondant. Dans la plupart des gîtes métallifères , les minerais sont intercalés dans du calcaire saccharoïde blanc superposé au granite, ou même enclavé dans cette roche. Ce calcaire, qui se trouve accidentellement sur la surface du Canigou, n'y forme que des taches légères dont la présence révèle son âge moderne. Les minerais se présentent à la fois sous la -.forme'. de filons , de veines parallèles à la stratification du calcaire, et d'amas qui paraissent au premier abord contemporains aux couches qui les renferment; souvent même, le calcaire est ferrugineux, de telle façon que le minerai se fond en partie dans cette roche.
Les gîtes, quoique presque toujours enclavés dans le calcaire, se prolongent cependant clans les roches granitoïdes , mais ils n'y pénètrent pas profondément. 11 en résulte qu'en réalité les minerais de fer ne sont essentiels ni au granite ni .uçai ealre, et qu'ils paraissent associés indistinctement à ces deux roches; malgré l'i rrégularité ap-