Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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DES ,PYRÉNÉES. 11111E'RÀIS' .DE FER
gne du Canigou a pris son relief actuel. En effet, différentes circonstances me font présumer que le dernier surgissement de ce groupe de montagnes est plus moderne que celui du reste de la chaîne: la principale consiste dans le relèvement des terrains tertiaires les plus récens vers les cimes du Canigou. Ainsi, à Nefiach , à Ba gnouls les Aspres, villages situés dans la vallée de la Têt au nord du Époque du Canigou, M. Reboul a indiqué, depuis long-temps, soulèvement du Canigou. que les marnes argileuses qui contiennent des fossiles analogues aux terrains subapennins sont en couches fortement inclinées. Au sud du Canigou, des terrains à lignites également très modernes, qui forment unepetite bande dans la Cerdagne, depuis Livia jusqu'à la hauteur de la Seu-d'Urgel, y sont en couches relevées d'environ 6o° vers le N.
no° 0. Les terrains tertiaires situés sur les deux de cette montagne ont donc été fortement dérangés, tandis que sur toute la longueur de la chaîne des Pyrénées, les terrains, tertiaires se sont déposés horizontalement au pied de la Vaste falaise formée par cette même chaîne. La
- direction des couches tertiaires de la Cerdagne
E. no° N. 0. 20° s., est à peu près la Même que celle que le soulèvement des ophites ia imprimée à ces mêmes terrains dans la Catalogne, dans la Navarre et la Chalosse : cette direction, qui cor. versans
respond à celle indiquée par M. Élie de Beaumont pour la chaîne principale des Alpes et les chaînes les plus récentes de la Provence, me conduit à supposer que c'est à cette même époque que le massif
du Canigou a pris son relief actuel; la direction générale de ses crêtes, celle des vallées delà4êt.,,
- titi Tech et dela Segre , qui 'en sont la ConSépieheéi,
s'accorde aîTee -Cette supPOSition.
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Plusieurs vallées qui sillonnent le pied du Canigou sont très-profondes. La petite vallée qui prend naissance au dessous de Corsavi et se jette dans le Tech, près d'Arles, présente un escarpement à pic de plusieurs centaines de mètres; cette circonstance, jointe à la position de lambeaux de calcaire de transition qui forment pal
leur ensemble, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer, une ceinture discontinue sur les flancs du Canigou, ne peuvent s'expliquer qu'en admettant que ce groupe de montagnes a été soulevé d'un seul jet au milieu des terrains transition qui avaient alors un relief peu prononcé , et qui étaient recouverts en différens points par des dépôts très-modernes ; cependant comme les lambeaux de terrains modernes n'ont jamais été continus puisqu'ils sont en partie marins et en partie d'eau douce , il est certain que le sol sur lequel a surgi le Canigou , était déjà devenu montueux à une époque antérieure. La présence des minerais de fer porte à croire que le soulèvement pyrénéen l'avait fortement accidenté. Les vallées profondes que je viens de signaler sont des fentes de déchiremens nui résultent de ce mode de formation.
Minerai de fer de Saint-Martin. Ce gisement est situé à une très-petite distance de Saint-Paul de Fenouillet , et à une demi-
heure environ du pont de la Fou où La Gly entre dans une gorge étroite et profonde ouverte dans une calcaire cristallin en couches presque verticales. Les caractères extérieurs de ce calcaire ne sauraient donner aucune idée de sou âge. Il a constamment été rangé avec les terrains