Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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MINERAIS DE FER
DES PYRENÉES.
Disposition du gîte métallifère.
Le gîte métallifère de Rancié est situé, ainsi
que je l'ai annoncé ci -dessus, au milieu des
calcaires cristallins supérieurs au calcaire schis-
teux et au calcaire noir; position qui ne peut laisser aucun doute sur la nature du terrain dans lequel il est enclavé. Ce gîte présente une série de renflemens ou d'amas disposés les uns au- dessus des autres; l'ouverture des différentes exploitations ou mines tracées sur I a coupe et le p la n
et 2)donne l'idée
de leur disposition; ces amas sont liés entre eux par des filets de minerai qui ont constamment servi de guides aux mineurs dans leurs travaux de recherches.
L'observation des vides laissés par l'exploitation du minerai rend cette disposition évidente ; on voit , en effet, que lorsqu'un amas métallifère semble se terminer, et que le mur et le toit paraissent joints, une veine placée entre ces deux roches conduit à une nouvelle masse métallifère; mais, lorsque la veine se divise en un grand nombre de rameaux, elle ne tarde pas, en général , à
disparaître entièrement, et l'on ne trouve plus
Le minerai forme des amas.
que la masse calcaire, qui, de ferrugineuse , devient de plus en plus pure, à mesure que fon's'éloigne de la masse de minerai de fer. Les mines de la Craugne (h) et de Lauriette (f), situées environ au milieu de la hauteur du gîte, et qui sont actuellement les seules exploitations productives de Rancié, nous présentent l'une et l'autre des exemples remarquables de ces amas.
Le minerai exploité dans la première formait
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jadis un immense noyau de minerai ; maintenant ii présente un vide énorme dont-on ne peut avoir une idée exacte à cause des eboulemens considérables qui le remplissent en partie et en forment le sol. Mais ce vide est terminé à son extrémité par
un mur vertical de calcaire, de too mètres de hauteur, auquel le minerai vient se terminer
brusquement. Une masse énorme de calcaire détachée de la voûte de cette exploitation, et recouvrant une grande partie de la surface des éboulemens, montre également que cette masse métallifère était terminée d'une manière nette à sa partie supérieure. L'entrée de la mine de Lauriette présente une longue excavation dont toutes les .parois calcaires formaient les limites de ces amas de minerai jadis Si puissant ; les deux amas de la Craugne et de Lauriette communiquent ensemble , on pourrait les comparer à deux grains contigus d'un chapelet: Ces amas sont disposés parallèlement aux couches de sorte qu'ils paraissent à la première in, spection former une couche; mais on vient de voir que leur -disposition générale s'oppose à cette hypothèse; en outre, la ,masse mta Ii ilire, dont la puissance moyenne est d'environ to mètres , interrompt plusieurs couches du terrain : en effet, tantôt elle atteint une puissance de plus de ,2o mètres , tantôt elle est réduite
au plus à 5 mètres. Les couches n'étant point contournées par suite de cette différence dans la puissance ,du gîte métallifère , il est évident que le minerai en remplace, sur une certaine longueur
,
un nombre plus ou moins consi-
dérable. Ce remplacement n'est pas, du reste, otai , ainsi que les exploitations des mines de