Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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468 et On la jette dans de l'eau portée préalablement à l'ébullition. Dans cet état elle est composée , à part l'excès d'alcali, d'antimoniate et d'arséniate ce dernier sel peut être enlevé par l'eau; mais quant à l'antimoniate il est insoluble dans ce liquide.
L'ébullition est continuée pendant quelque temps; puis, après avoir agité fortement la liqueur, on la sépare par la décantation, ainsi que la partie du dépôt la plus fine, qui est tenue en suspension, des portions plus grossières qui ne
sont pas encore complétement divisées. On écrase ces dernières dans le vase même avec un pilon, et on les fait bouillir de nouveau avec de l'eau alors on ajoute toute la masse de liquide à celle obtenue en premier lieu ; on laisse déposer l'antimoniate de potasse qui est en suspension et sous
forme pulvérulente, et l'on décante la liqueur
alcaline surnageante qui se clarifie promptement. En ajoutant à plusieurs reprises de grandes quantités d'eau pure, agitant, laissant déposer et dé-. cantant, on ne tarde pas à obtenir le résidu parfaitement bien lavé ; on le jette sur un filtre et on le sèche. La quantité d'antimoine que retient la liqueur alcaline ne mérite pas d'être retirée par l'emploi d'un acide. Il est d'ailleurs à remarquer que les dernières eaux de lavage ne s'éclaircissant pas aussi complétement que la première liqueur, qui est fortement alcaline , elles exigent au moins plus de temps.
L'antimoniate de potasse , ainsi obtenu , est entièrement exempt d'arsenic; il egt sous forme de poudre blanche : lorsqu'il est jaune, c'est une preuve qu'il contient de l'antimoniate de plomb, et l'acide nitrique ne lui enlève qu'imparfaitement l'oxide de plomb.
EXTRAITS.
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Pour réduire l'antimoniate à l'état métallique on le fait fondre à une chaleur rouge modérée avec la moitié de son poids de tartre. On obtient, par ce moyeu, un alliage de potassium et d'antimoine en fusion complète, peu brillant et légè-
rement malléable. On le divise en plus petits
fragmens, et on les jette dans de l'eau pour oxider le potassium et s'en' débarrasser ; il y a alors une vive réaction et dégagement de gaz hydrogène.
Si l'antimoniate de potasse doit servir à la préparation du kermès ou du soufre doré, il n'est pas nécessaire de le réduire à l'état métallique , il suffit de le faire fondre avec les proportions convenables de poudre de charbon , de carbonate de potasse et de soufre.
Je me suis convaincu, par des expériences que l'antimoine préparé d'après cette
exactes ,
méthode est tout-à-fait exempt d'arsenic. J'ai employé exprès de l'antimoine du commerce, qui contenait une si grande quantité d'arsenic , que
la plus petite parcelle fondue à la flamme du
chalumeau répandait une forte odeur d'ail; purifié, il ne développait plus cette odeur, lors même que j'en brûlais plusieurs onces à la fois pour la préparation de l'oxide d'antimoine cristallisé. On ne peut pas dire, sans doute, que la vapeur soit
absolument sans odeur, puisqu'en général elle produit une certaine impression sur les nerfs de l'odorat; mais certes ce n'est pas là l'odeur de l'arsenic, et quand bien même on voudrait admettre que la vapeur de l'antimoine métallique exempt d'arsenic, a pour l'odorat de quelques personnes une odeur semblable à celle de l'arsenic, elle serait en tout cas si faible et si peu marquée, qu'il faudrait une susceptibilité toute pati-