Annales des Mines (1834, série 3, volume 5)
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4o. Recherches chimiques sur une MASSE DE FER trouvée auprès de Magdebourg; par M. Stromeyer. Cette masse de fer a été trouvée à la fin de l'été de 1831, aux environs de Magdebourg , à quatre pieds au-dessous du sol, clans un pays où il n'y a pas d'usines, ce qui a fait présumer qu'elle était d'origine météorique, d'autant plus que l'on sait qu'il y a eu une chute d'aérolithes en 998 auprès de
Magdebourg. Cette masse consistait en six morceaux pesant ensemble 137 livres. Les morceaux
étaient un peu aplatis et arrondis, leur surface était rouillée et recouverte en quelques endroits d'une croûte terreuse. Les plus petites étaient mêlées de fragmens et de particules de scories. La matière ferrugineuse était dure et cassante comme
une fonte blanche. Sa cassure était d'un blanc d'étain un peu gris, grenue et écailleuse, en partie
à gros grains, en partie à grains fins. Sa pesanteur spécifique était de deux variétés a donné
7.22
à 7.39. L'analyse des
Variété à gros grains.
Fer. Molybdène. Cuivre Cobalt Nickel Manganèse. Arsenic Phosphore. Soufre
o 7677 0.0997 0.0340
..
Silicium
Charbon.
. . .
o.0035 0.0038 1.0000
1.0000
ooii5
.
Variété à grains fins.
0.7465 0.1019 0.0432 0.0307 0.0123 0.0001 0.0247 0.0227 0.0092 0.0039 0.0048
o 0325 0.0002
o 014o 0.0125
o 0206
569 prononcer relativement à la question de savoir si la masse de Magdebourg est d'origine atmosphéDE SUBSTANCES MINÉRALES.
ANALYSES
D'après cette composition, il est impossible de se
rique ou si c'est un produit de forge. Dans tous les cas, il est certain qu'elle a dct être fondue artificiellement.
Les différens élémens découverts par l'analyse ne forment pas entre eux une combinaison homo-. gène. On distingue dans la masse ferreuse : 1°. des filamens de cuivre rouge ; 2°. des grains de cuivre panaché quelquefois accumulés à la surface ; 3°. de l'hydrate de fer en lamelles cristallines ; 40. lors-
qu'on traite la masse métallique par l'acide nitrique, ou par l'eau régale, elle est facilement attaquée, et il se sépare des écailles métalliques qui finissent elles-mêmes par se dissoudre. Quand on emploie l'acide muriatique il se dégage de l'hydrogène sulfuré, et les écailles métalliques ne se dissolvent pas; ces écailles se composent de mo-
lybdène, d'arsenic et de phosphore, et renferment aussi du cobalt et du nickel : mais une partie de ces deux derniers métaux se retrouve dans la liqueur muriatique. Pour rechercher la proportion du charbon, on a traité un poids déterminé de la masse métallique par le chlore gazeux, lavé avec de l'eau pour dissoudre les chlorures, etc. Pour faire l'analyse, après avoir dissout dans l'eau régale, on a précipité par l'hydrogène sulfuré, d'abord le cuivre et le molybdène ensemble, et ensuite l'arsenic séparément. On a chauffé dans
un tube le premier dépôt ponr en séparer par volatilisation la petite quantité d'arsenic qu'il pouvait contenir, on a redissout le résidu dans l'acide nitrique, et on a séparé l'oxide de cuivre deracide molybdique par le moyen de la potasse caustique employée en excès.