Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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CONSTRUCTION DES PUITS DE MINES
MÉTHODE DITE, QUATFER1NG.
élever le cuvelage, construction en bons bois de
dans le puits. La terre sortant de la première reprise du puits retient ces poutres et exhausse le niveau du sol jusqu'en a b. Fig. Représente la même reprise, bâtie de la
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chêne préparés au rabot et calfatés avec du chanvre
comme un navire. A mesure que ce cuvelage monte, on ôte le boisage provisoire pour lui faire place, et l'on remplit le derrière du cuvelage avec du ciment. Jusqu'à l'achèvement de ce cuvelage les eaux sont vidées par les pompes, mais le cuvelage une fois raccordé, il ne peut plus entrer d'eau dans le puits. Les cuvelages se font ordinairement octogones,
et même dodécagones, pour se raccorder plus facilement à la forme ronde adoptée pour les parties hors du niveau ou des eaux. Cette méthode si ingénieuse remplit parfaite-
ment son but ; j'en ai la preuve dans un de nos puits où elle a été employée il y a six ans. Son extrême cherté est peut-être la seule objection qu'on puisse faire à son emploi : cette cherté vient
de la forte dimension des bois, nécessaire pour résister à la pression du picotage et de l'eau, ainsi que de la quantité de main-d'oeuvre qui y entre.
Quand le bois coûtait peu en Angleterre, on n'employait pas d'autres matériaux pour les puits, soit pour en consolider les parois, soit pour refouler les eaux; mais il y a long-temps que ce système est
devenu impraticable chez nos voisins, et qu'il leur a fallu chercher des moyens moins dispendieux pour remplir le même but. Ces moyens, nous allons les faire connaître, à l'aide des détails contenus clans la Planche je reprise fig. i. Représente la première reprise du puits, du puits.
manière suivante Une courbe de bois de chêne,
fig.
14, est pla-
cée sur une retraite préparée à cet effet. Ce:te courbe, à peu près de l'épaisseur d'une brique, a la largeur de quatre ; elle sert de base à la maçonnerie, qui n'a que trois briques d'épaisseur, jr.i j 3: il reste par conséquent derrière le murai].) ement un vide de la largeur d'une brique. A chaque pied de hauteur à laquelle arrive le mur, on l'ar-
rête pour garnir le vide avec de la terre glaise, qu'on refoule soigneusement avec des bois debout.
On poursuit ce genre de travail jusqu'au sol. Le puisard e qu'on remarque au-dessous de la bâtisse n'est destiné qu'à maintenir la retraite à sec pendant que l'on pose la courbe. Les briques, au lieu d'être placées de niveau, sont posées en spirale ; en sorte qu'au lieu d'avoir à les raccorder à chaque
tour du puits, on les conserve entières, et leur posage n'éprouve point d'interruption jusqu'à ce que le muraillement soit arrivé au sol. Chaque assise, au lieu d'être placée en cercle, présente
une hélice qui continue dans toute la hauteur du cylindre. En posant la première assise, on a le soin d'amincir les briques de manière à former le commencement de l'hélice. On a aussi le soin de placer le rang du milieu plus haut de la moi-
tié de son épaisseur que ceux de chaque côté, 3, élévation. On économise un peu de temps en rapportant d'avance sur la courbe des liteaux
partant du sol d b'. Huit poutres sont placées
fig.
horizontalement pour fournir, en cas de besoin, des points de suspension. Leurs extrémités dépassent de trois pouces les parois de la maçonnerie
en chêne pour obtenir une base hélicoïdale: alors il n'y a pas de briques à tailler.