Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

20 . reprise.

CONSTRUCTION DES PUITS DE MINES

Fig. 3. Représente une deuxième reprise du puits. La forme cylindrique qu'on donne à ces puits, et leur peu de diamètre, permettent de grandes reprises de foncement sans risque d'éboulement. On laisse assez de terre ou de roche au - dessous de la première courbe pour supporter provisoirement la bâtisse. On pose ensuite au fond une deuxième courbe sur laquelle on bâtit jusqu'à la première , disposant les briques de la même manière, et garnissant le derrière du mur comme auparavant. Lorsqu'on arrive à la terre qui supporte la première courbe, on la fait tomber peu à peu, suivant la dureté du terrain, et en raccordant le mur avec le dessous de la courbe. On pose deux ou trois assises à la fois, laissant toujours la terre intacte jusqu'au moment où on

la remplace par des briques. Pour peu que la terre ait de consistance, il n'est pas à craindre que la bâtisse descende lorsqu'on prend les précautions indiquées ci-dessus. Fig. 4. Représente la deuxième reprise raccordée avec la première.

3e. reprise.

Fig. 5. Foncement d'une troisième reprise moins grande que celles qui précèdent, dans la supposition que le terrain soit moins solide.Versc,

on a trouvé une source qu'il s'agit d'arrêter au moment convenable. On met derrière le muraillement un tuyau en fer-blanc, de trois pieds de long sur deux pouces de diamètre, percé, dans toute sa hauteur, de trous de six lignes ; ou bien on se sert d'une caisse en bois,fig. i6, de trois pouces sur un pouce et demi, trouée de la même manière. Cette caisse d ,fig. 6, est placée verticalement sur la courbe et contre la terre. La courbe est percée horizontalement dans son épaisseur,

MÉTHODE DITE QUAFFER1NG.

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et puis verticalement pour trouver l'orifice de la caisse : il faut que cette caisse soit soigneusement posée, de manière qu'il reste au moins deux pouces d'argile entr'elle et le muraillement. On peut. lui faire un peu de place dans la terre s'il le faut. Les choses ainsi disposées on commence à bâtir, comme auparavant, sur la courbe, l'eau de la

source ayant son écoulement par le trou de la courbe. Lorsque la bâtisse est arrivée à un pied

de hauteur, on garnit, comme auparavant, avec de la terre glaise, en commençant du côté opposé de la caisse, et en maintenant toujours assez de pente pour que l'eau, de quel côté qu'elle vienne, puisse s'écouler par les trous de la caisse, et arriver au trou de la courbe par lequel, elle se vide. Après avoir garni jusqu'au niveau le pied de mur déjà fait, on se remet à bâtir, à garnir de terre glaise, et ainsi de suite jusqu'en haut. A mesure que la bâtisse avance, on allonge la caisse en y ajoutant successivement des morceaux de trois pieds qui

s'emboîtent l'un dans l'autre jusqu'à ce qu'il ne vienne plus d'eau sur le travail. Alors on bouche l'ouverture supérieure en mettant dessus un bout de planche, et on ne laisse plus de vide derrière le mur. Il résulte de cette combinaison que l'eau ayant toujours son écoulement libre, ne tend ni à forcer son passage entre le mur et la courbe, ni à pousser la maçonnerie encore trop fraîche

pour hai résister. Il est bien entendu que les

moyens ordinaires d'épuisement vident l'eau qui arrive dans le puits. Fig. 7. Représente une quatrième reprise fon- /4e reprise. r cée etbâtie. Nous supposons qu'on n'ait pas trouvé d'eau dans cette reprise; cependant la source de la reprise supérieure coule toujours, comme on le