Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

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CONSTRUCTION DES PUITS DE MINES

MÉTHODE DITE QUAFFERING.

dans l'épaisseur du mur, de manière à ne rien changer de ses deux parois. L'intérieur de l'arceau est bâti plein comme le reste du mur, et on

aient pu en empêcher l'adoption. Je pense avoir remédié au premier inconvénient par cette notice; quant aux ouvriers, le seul moyen , en commençant, c'est de les faire venir de l'autre côté de la Manche. Les briques ne sont chères que par le peu d'habitude qu'on a de les fabriquer. Dans les

n'a qu'a ôter cette partie intérieure quand on veut y faire la galerie B. Supposons qu'on veuille entrer immédiatement par ,une galerie dans la troisième couche M. Dans ce cas, on continue la double voûte, fig. 13 , jusqu'à une distance convenable , soit de dix ou douze pieds, après quoi on la poursuit à la manière ordinaire. Dans un puits de cinq pieds, les doubles voûtes peuvent avoir de 3 à 4 pieds de largeur, et autant de hauteur de centre en centre de chaque voûte.

Ce système de construction pour les puits, connu sous le nom de quctfferinz est celui qu'on emploie en Angleterre lorsqu'il s'agit d'empêcher les sources d'y entrer en les refoulant derrière les parois. Il existe encore une méthode plus dispendieuse, à laquelle on a recours pour traverser des sables qui n'ont aucune consistance et qui roulent à travers la moindre ouverture, aussi vite qu'on les enlève. je pourrai faire connaître ce système dans une prochaine communication. Il est trop cher pour qu'on s'en serve généralement; mais il remplit parfaitement son but, celui de franchir des couches ébouleuses de sable. A quelques localités près, où le bois serait à très bon marché, le quaffering me parait le moyen le plus convenable en

France comme en Angleterre; il doit finir par être généralement adopté, parce qu'avec de légères modifications il est applicable partout. Quelle que soit l'abondance des eaux à traverser, il n'y a que le manque de renseignemens et d'ouvriers habiles ainsi que la cherté des briques qui

parties de la France voisines de la Belgique , le prix n'en est pas élevé; dans le Midi on est parvenu depuis deux ans à en réduire le prix de plus de 5 p. oo ; on le fera baisser bien davantage. Il faut observer cependant que, pour des constructions du

genre de celles dont nous parlons, il faut rigoureusement les dimensions suivantes : 8 po. sur 4 p0., et 2 d'épaisseur. Il est indispensable qu'elles soient parfaitement cuites et faites avec de la terre qui ne soit pas trop grasse, car autrement elles se fendent et se dé-

jettent, et leur surface est trop unie pour faire corps avec le mortier. Il ne faut pourtant pas non plus que la terre soit assez maigre pour les rendre fragiles. Quand elles ne sont pas assez cuites, elles se ramollissent par l'humidité et par le temps. Des briques bien faites et du bon mortier forment une bâtisse parfaitement liée et indestruc-

tible. Il ne faut pas avoir recours à des cimens hydrauliques. Lorsque la chaux et le sable sont reconnus de bonne qualité, que le mortier est bien pétri et passé au crible, que les briques sont

bonnes, il en résulte la meilleure bâtisse qu'il soit possible de faire.

Aux mines du Vigan, où l'affluence des eaux forme la grande difficulté de l'exploitation des couches de houille, il existe un travail fort remarquable en quaffering.

Un puits carré long boisé à la manière ordi-