Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

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CONSTRUCTION DES PUITS DE MINES

flaire du pays, servait à l'extraction d'une première couche épuisée dans cette partie. Il fallait foncer le puits pour en chercher une deuxième, mais la machine était à peine suffisante pour l'épuisement des eaux de la première couche, de la profondeur

même de cette couche; elle ne pouvait suffire à aucun surcroît de travail, soit par la descente ou l'infiltration de ces eaux dans la deuxième couche,

et l'augmentation de profondeur de l'épuisement qui en serait résulté, soit par les nouvelles eaux.

qui pourraient se découvrir dans la deuxième couche et qui augmenteraient la masse d'eau à élever.

Il fallait donc chercher un moyen d'arriver à la deuxième couche sans y entraîner les eaux de la première, et d'arrêter ces eaux par un revête-

ment imperméable du puits, de manière à ce qu'elles restassent mortes dans la couche où elles se trouvaient. Cette tâche était d'autant plus difficile qu'il y avait trois galeries dans la couche, qui arrivaient jusqu'an puits sur trois de ses côtés et jusqu'au même niveau. Il y avait ensuite une quatrième galerie de communication plus bas. Il fallait par conséquent que le revêtement du puits traversât ces quatre ouvertures, refoulant la masse

d'eau derrière lui, et conservant l'intérieur du

puits à sec. Le travail a été conduit dela manière suivante : Au lieu de foncer la partie inférieure du puits, destinée à trouver la deuxième couche, dans la même forme que la partie supérieure, on changea graduellement le carré long en forme ronde; puis on suivit cette dernière forme jusqu'au fond. Le terrain était assez solide pour permettre tout le foncement qui restait à faire sans soutenir les pa-

MÉTHODE DITE QUAFFERING.

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rois. Quand on fut arrivé au fond, on plaça la courbe et l'on commença le murail.lement cylindrique avec sa chemise de terre glaise. On poursuivit ce revêtement en quaffering sans interruption jus-

qu'à la première couche. Là on rencontra l'ancien boisage, qui fut successivement enlevé et remplacé

par le quaffering, en coupant un peu la terre et en remblayant les angles de manière à convertir le carré long en forme ronde. Cette opération paraissait impraticable aux ouvriers du pays, parce que le puits avait été fait en partie clans un terrain très ébouleux; elle se fit cependant sans un grand embarras. La bâtisse étant arrivée jusqu'au sol, et le puits présentant un cylindre uniforme et complet de bas en haut, on arrêta la machine à vapeur pour vérifier le travail. Ce fut alors qu'on reconnut l'extrême perfection et la solidité de ce genre de construction. Il ne venait pas d'infiltra-

tion, pas une seule goutte d'eau dans le puits. Les endroits derrière lesquels se trouvaient les

embouchures des galeries ne présentaient aucun signe d'humidité, bien que l'eau reposât contre le quaffering, même avec une certaine pression. Au fond du puits tout était sec, et l'on put entrer dans la nouvelle couche sans eau et sans crainte d'en recevoir de la couche supérieure. Il y a maintenant quatre ans que ce quaffering est fait; il n'a subi aucun changement apparent et reste toujours imperméable. D'autres sources ont été rencontrées dans la nouvelle couche, et par suite des travaux dans la houille on a fait de grandes excavations. Dernièrement, pour dimi-

nuer le danger que pouvait offrir pour les ouvriers de la deuxième couche le poids des eaux supérieures, on en a retiré une partie par une ga-