Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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TERRAIN A ANTHRACITE
Il est souvent impossible de se soustraire à un état de choses aussi facheux. Mais la prudence conseille d'éviter toujours avec le plus grand soin d'imprudentes tentatives au toit. Le gîte d'anthracite sur lequel est établie l'exLa Bazolte. ploitation de la Bazouge est bien loin d'offrir la régularité de puissance et d'allure que nous a pré-
sentée celui de Sablé; ce gîte présente, non une couche continue, mais bien des amas en colonnes plus ou moins éloignées les unes des autres. Toutefois, ces amas sont renfermés par les deux mêmes couches de schiste argileux ou grauwacke schisteuse, formant le toit et le mur de ces dépôts; car en forçant l'intervalle entre deux colonnes, que l'on nomme .crain dans ces mines, et se lais-
sant guider par les caractères ocyctognostiques des roches appartenant au toit et au mur, on passe d'un amas à l'autre.
Ces particularités de gisement se rencontrent dans un grand nombre de mines, niais rarement on les trouve aussi tranchées que dans celle dont il s'agit ici.
De ces cinq amas de combustibles, le plus important, par sa puissance et le riche aliment qu'il fournit à l'exploitation, est sans comparaison le second en les comptant du sud au nord Sa puissance est de 6 à 8 mètres et sa forme à peu près prismatique. Il est, à certaines hauteurs, presque exactement terminé par quatre pans qui renfer-
ment complétement sans laisser échapper le plus petit filet de charbon. Mode d'exploi- Le mode suivi pour ]'e-xploitation de ce gros tation reman, prisme d'anthracite, qui s'enfonce presque verticaquable.
lement, et dont la base a moyennement 4o mèt dans sa longueur et 7 dans sa largeur, nie parais-
59 sant offrir quelque chose de particulier et de bon à imiter dans des circonstances analogues, je vais le décrire. La masse du charbon est divisée par des galeries ET MINES DE MAINE.
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horizontales établies à l'appui du toit, et distantes entre elles de io mètres; l'on attaque les uns en allant après les autres les massifs ainsi formés'd'un masdu haut en bas. Quant à l'exploitation sif particulier, elle se fait de bas en haut, et voici comment.
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- A l'extrémité occidentale du massif, ce prend. une galerie dans le charbon du toit au mur : dès qu'elle est avancée d'environ 2 mètres un second ouvrier en .prend une au-dessus; celle-ci étant avancée suffisamment, un troisième ouvrier ouvre une autre taille au-dessus de la seconde ; puis ensuite une quatrième au-dessus de la troisième. Ces tailles ayant 2 mètres de hauteur, sur à peu près autant de largeur, les quatre tailles laissent andessus d'elles un pilier de 2 mètres jusqu'à la galerie d'alongement supérieure. L'on ne prend ce pilier qu'après s'être assuré, par le moyen d'une petite cheminée montante, que le tassement des déblais supérieurs est achevé et complet, et qu'on peut agir en toute sûreté comme dans un terrain neuf.
La première tranche de deux mètres de large est donc, comme on vient de le voir, attaquée suivant la méthode des gradins renversés. Dès querouvrier de la tailleinférieure est arrivé au mur, il ouvre à côté une seconde tranchée qui
est attaquée et exploitée comme la première mais avec plus de facilité- pourtant , puisque le 'charbon est dégagé sur une face de plus, et qu'en outre remaniement successif des gradins se fait