Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

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RECHERCHE ET EXPLOITATION

hauteur de om,5 environ, pour pouvoir au besoin réparer le dernier picotage. Cela fait, on a cal, faté et cloué des goussets dans les angles, et en fermant le robinet, le puits s'est trouvé rendu compl étem en t inaccessible à l'eau salée. Tuyau

Mais ce n'était là que le but secondaire de ce

4scenionnel. travail,

et le principal, était de soulager la machine de l'élévation de cette eau, sans pourtant fermer

toute issue à celle-ci, Pour cela, j'ai fait adapter au cuvelage, un peu plus haut que la source, un tuyau en plomb de om,o4 de diamètre, fixé dans l'angle du puits, et s'élevant jusqu'à la galerie du puisard. On a fermé le robinet, et au bout de quatre heures environ l'eau a jailli au sommet du tuyau, et s'est déversée dans la galerie pour regagner le réservoir g. Tel est l'artifice à l'aide àuquel les choses ont été remises sur le même pied qu'avant l'augmentation de l'affluence de l'eau salée; car dès ce moment la machine n'a plus eu à

travailler que seize heures environ par jour comme précédemment. Par suite, la pompe inférieure est devenue sans emploi, au moins habituellement. Il eût été intéressant de savoir jusqu'où l'eau salée était capable de jaillir ainsi, et je me suis assuré qu'elle pouvait déjà s'élever jusqu'à 33m,2o au-dessous du sol ; mais je n'ai pas pu pousser l'expérience plus loin, parce que le cuvelage, sous cette pression toujours croissante, faisait eau de toutes parts. On pouvait craindre que l'eau, contrariée dans sa circulation, ne se rejetât sur les deux autres puits ; mais il n'y a pas. eu jusqu'ici la moindre augmentation dans le volume de celle qu'ils reçoivent. En tout cas, si cela arrivait, le remède est indiqué, et il n'y aurait qu'à y faire le même tra-

i57 tail qui a été exécuté au puits Saint-Étienne. C'est Je lieu de dire que l'accroissement de l'affluence de l'eau salée dans ce puits n'a été accompagnée d'aucune variation dans celle de l'eau douce. Le 'tuyau ascensionnel en plomb, dont il vient d'être parlé; a déjà eu besoin de fréquentes répanu SEL GEMME.

rations, et il faudra en venir à le remplacer par de la fonte. C'est qu'en effet c'est là le seul métal qui pré-sente quelques chances de conservation

Destruction des métaux dans la mine

dans lamine. On a beaucoup employé en diverses circonstances, .dans le principe, le plomb et le cuivre, et leur destruction était très prompte, ce que

j'attribue à la double action de l'eau salée et du gaz hydrosulfurique provenant de hi combustion de la poudre. Et, en effet, on voit le plomb se recouvrir d'un enduit gris noirâtre, à éclat métal-

lique, dans lequel j'ai castaté la présence du soufre.

J'exposais, dans la i. partie de ce mémoire Obseryationà (tome Ir, page 69), qu'en choisissant, pour une S" cigeepsttéème

mine de sel; entre l'un ou l'autre des deux systè mes qui se présentent pour l'exploitation des mines à ,niveaux, ou de retenir les eaux ou de les laisser couler; on ne faisait que choisir entre deux dangers : ou celui de voir les eaux retenues, réagir par leur pression pour se faire jour plus bas et inonder les travaux, comme cela est arrivé à Vie; ou celui des éboulemens provenant des vides que produit dans

le terrain la lixiviation incessante de ses parties salées; et j'ajoutais qu'il ne me paraissait pas possible de prononcer, en général, lequel de ces cieux écueils devait être le plus soigneusement évité.

Ici, comme on l'a vu, on a adopté le système du libre écoulement, et tout simplement à cause de la direction première donnée dans ce sens aux

à l'égard des eaux.