Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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TERRAIN PRÉSUMÉ SALIFÈRE
Il faut par conséquent chercher ou à produire de nouvelles sources plus chargées de sel, soit par des sondages, soit par des galeries, ou bien à isoler, dans les sources existantes, les parties qui seraient à un degré plus élevé. Il est bien possible,
en effet, que la grande quantité d'eau qui sort n'ait pas passé en entier sur les dépôts du sel gemme, mais qu'elle provienne de sources d'eau douce ou très peu salée qui, ayant rencontré dans leur cours des sources très chargées de sel. mais bien moins abondantes, se soient mélangées avec elles et aient produit ainsi un mélange à un faible degré. S'il en était ainsi, il serait très important de pouvoir séparer les sources riches des autres et de pouvoir les évaporer directement. Cet isolement pourrait se faire au moyen d'une galerie qui suivrait la source principale dans ses divers .contournemens : on observerait les affluens qu'elle
reçoit, et on arriverait peut-être ainsi au dépôt de sel gemme. Mais il faut avouer que ce travail serait probablement pénible et coûteux. Peut-être la rai hie salure des eaux tient-elle à la grande vitesse qu'elles ont en passant sur les dépôts salins, ce qui ne leur permet pas de s'en imprégner suffisamment; on peut le penser du moins, en voyant l'abondance et la rapidité de ces eaux quand elles arrivent à la surface. Il pourrait être utile alors de commencer toutes les recherches par le travail suivant : on ferait éprouver aux eaux une certaine pression, en les forçant à monter dans un réservoir, ou bien même on boucherait complétement les orifices de sortie de l'eau. Alors ces eaux seraient refoulées dans leurs conduits, agiraient avec plus de force sur les matières salines, se chargeraient davantage, et sortiraient
DE FOURTOU ET SOUGRAIGNE.
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à un degré plus élevé, soit par les anciens orifices, soit par des orifices nouveaux qui se formeraient. Quand on considère l'abondance de ces sources et leur position , on s'étonne que l'on n'ait jamais essayé d'en tirer parti; les travaux que l'on ferait à ce sujet pourraient à la vérité être sans résultat;
mais leur réussite serait l'origine d'une industrie si lucrative pour les entrepreneurs et si avantageuse pour le pays, que cette circonstance doit bien contrebalancer les chances de non succès.
Les recherches que l'on ferait pour cet objet me paraissent donner plus d'espérances de succès,
et le succès une conséquence plus avantageuse que celles qui regardent le sel gemme. Ce dernier, en effet , ne serait pas probablement assez pur et devrait être redissout; mais la réunion des deux exploitations serait très avantageuse : le sel en roche servirait à saturer les eaux dans le cas où l'on n'aurait pas trouvé une source dont l'eau fût à un degré assez élevé pour être évaporée immédiatement dans les chaudières.
Le sel aurait probablement la même qualité
Qualité
et usages du que celui qui est extrait des sources de Salièssel.
( Basses - Pyrénées ). Ce dernier est employé à faire des salaisons renommées. Pour cet usage, il possède des qualités qui le font préférer au sel. extrait des eaux de la mer , comme cela a lieu
pour le sel des sources de Bex en Suisse, de Northwich en Angleterre, etc. : ce serait encore
une industrie qui pourrait s'établir dans cette partie de la France. Les sels impurs pourraient se livrer à bas prix pour la consommation des bestiaux.