Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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ÉniPtOi DU PLATRE
DANS LES PRAIRIES ARTIFItIELLES.
La pierre à plâtre ou gypse est un composé de chaux, d'acide sulfurique et d'eau dans les proportions suivantes
rectangulaires de 3 à 4. més par le haut, avec une ouverture sur Fun des côtés pour le chargement, et un trou en haut pour la sortie des fumées. Dans le bas on ménage un espace pour la combustion du bois, au moyen
194 Composition de la pierre à plâtre,
Chaux
0,33 0,46 0,21
Acide sulfurique. Eau
Total. .
.
.
1,00
Par la calcination à une chaleur sullisante, le calcination, gypse perd l'eau qu'il contenait, devient friable, avide d'humidité,- tout le monde sait qu'a l'état pulvérulent, et lorsqu'on y ajoute de l'eau le plâtre l'absorbe rapidement, se gonfle et se durcit, et que c'est de cette propriété que résulte son Effets de la
emploi dans les constructions. Le plâtre cru et le plâtre cuit sont employés en agriculture à l'état pulvérulent.
En France on le préfère généralement cuit, parce qu'il coûte moins à pulvériser et que ses effets
'sont plus prompts quoique moins durables. Dans
quelques départemens du nord et de l'est de la France, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre et en Amérique, on l'emploie le plus souvent cru. L'exploitation de la pierre à plâtre est presque du plâtre, toujours facile, parce que, ce minéral se trouvant près de la surface du sol, on peut .ordinairement l'extraire à ciel ouvert comme dans une carrière
Exploitation
de pierre ordinaire. On emploie le pic, le coin et la poudre : ce travail est trop connu pour qu'il soit nécessaire de le rappeler. Le mode de cuisson de la pierre à plâtre varie Méthodes de cuisso", selon l'usage auquel on la destine.
Pour les constructions où il faut un plâtre
sans mélange, on le cuit dans des fours à calcination périodique avec du bois; ce sont des prismes
ga mètres dé hauteur, fer---
d'une voûte ou d'une grille faite avec des barreaux de fer que supportent deux murs. En 7 ou 8 heures
Te plâtre est cuit, on obtient par fournée io à 12 mille kilogrammes de plâtre.
Pour l'agriculture, 9ù il importe peu que le plâtre soit mélangé de cendres, mieux vaut le cuire à la houille dans un four à calcination continue : ce dernier est analogue à un four à chaux et se compose d'un cône tronqué renversé, de 3
mètres de hauteur, et de 3 mètres environ de diamètre dans le haut; on n'y met la pierre à 4
qu'après l'avoir concassée en menus morceaux et on l'y stratifie par couches successives avec de
la houille menue, en ayant soin de mettre les plus gros morceaux vers le centre et les plus menus vers la circonférence; on recharge par le haut la pierre et le charbon, au fur et à mesure qu'on retire le plâtre cuit par en bas. Cette méthode de cuisson est plus expéditive et plus économique que la précédente : on peut ob-
tenir en 24 heures, dans un seul four, i5o à noo quintaux métriques de plâtre, en consommant 5 à 6 hectolitres de houille menue. Au sortir du four, on écrase le plâtre avec soin Pnlyérisation à bras d'hommes avec des battes ou masses en fer,duplâtre"itou mieux encore, si l'exploitation est importante, au moyen d'une meule verticale mise en mouve-
ment par un cheval. On peut obtenir par meule 3o quintaux métriques par jour de plâtre pulvérisé. En le retirant de dessous la meule, on le