Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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EMPLOI DU PLATI
tamise et on le renferme soigneusement dans des sacs, ou bien on l'entasse dans des magasins secs et bien fermés. Prix du plâtre. Le plâtre cuit se vend sur les carrières du Gard 40 à 6o centimes le quintal de 42 kilogrammes, c'est-à-dire fr. à i fr. 4o le quintal Métrique; L
rendu à Mais il vaut 2 fr. à 2 fr. 4o le quintal métrique. Améliorations à introduire cette industrie.
Ce prix pourrait être moindre si l'on cuisait le plâtre avec la houille menue dans les fours à calcination continue, et si généralement on le broyait sous des meules mues par des chevaux. L'amélioration des chemins qui conduisent aux carrières permettrait de substituer le transport à charrettes à celui à dos de mulets, et diminuerait le prix du transport de cette matière. Enfin , si son emploi en agriculture devenait plus général, son prix diminuerait encore, parce que les entrepreneurs , pouvant travailler toute l'année et sur une plus grande échelle, l'exploiteraient avec plus d'économie.
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du plâtre.
Le meilleur plâtre pour le cultivateur est celui qui est nouvellement et parfaitement calciné, qui est pulvérisé le plus fin sans mélange de criMures ou de gros morceaux, et auquel, on n'a pas ajouté des matières étrangères, telles que des pierres calcaires, etc. On reconnaîtra le mélange de calcaire en y
versant du vinaigre ou tout autre acide qui .y
- produira une effervescence. Ii sera bien cuit lorsqu'en y jetant de Veau elle sera absorbée promptement, que le plâtre se gonflera et finira parprendre de la consistance. Le meilleur plâtre sera
celui qui absorbera le plus d'eau. C'est principalement sur les prairies artificielles
DANS LES PRAIRIES ARTIFICIELLES.
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que l'on a reconnu les bons effets du plâtrage, et Plantes principalement sur les trèfles , les luzernes, les sur iesquelks sainfoins, et en général sur toutes les plantes dela le plane agit. famille des légumineuses à feuilles larges et épaisses. Il améliore aussi les prairies naturelles qui contiennent beaucoup de trèfles, de vesces et autres plantes analogues; mais l'action du plâtre est nulle sur les céréales et les graminées, dont les feuilles sont sèches et droites.
Il paraît qu'il agit en attirant l'humidité de l'air et en stimulant l'action vitale des plantes.
Ce qui tend à le prouver, c'est que les prairies artificielles plâtrées se couvrent d'une rosée plus abondante, les racines prennent beaucoup plus de grosseur et de développement, les plantes sont moins exposées à la sécheresse.
Quel que soit au reste le mode d'action du mari-tag,. plâtre, il est certain que dans presque tous les du plâtrage. terrains, pourvu qu'ils ne soient ni gypseux, ni humides , ni trop argileux, il accroît de beaucoup les produits des prairies artificielles; c'est surtout dans les terres fertiles, sèches et légères qu'il agit généralement le mieux. Il double très souvent la récolte des trèfles et des luzernes et quelquefois
celle du sainfoin. Mais ce n'est pas là le seul avantage qu'il procure au cultivateur; en développant une plus 'forte végétation des plantes fourragères, il empêche les mauvaises plantes de s'y développer, la prairie artificielle dure par suite plus long- temps, et après son défrichement lesrécoltes de céréales qui succèdent sont plus
assurées et plus abondantes. Le plâtre se répand sur les prairies artificielles à la volée, comme si l'on semait du blé ; c'est ordinairement en mars ou avril, lorsque les plantes Tome VI, 1834.
Manière
de répandre le plâtre.