Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.
SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX
terre, et sur presque toute la longueur elleest placée dans l'eau (1).
Il suit de cette description, que les viroles intérieures sont en contact avec les eaux des tuyaux,
et que les viroles extérieures sont dans les eaux de filtration. Nous comptons 367 viroles intérieures et x ,243
extérieures. Comme l'épaisseur d'une virole est de i centimètre, la longueur, dans le sens de l'axe de toutes les viroles intérieures, serait de 3-,67, et celle des viroles extérieures de 12m,43. La longueur de la fonte est de 3,2oo mètres. On remarquera que le plomb se trouve en plus grande
quantité au départ et à l'arrivée qu'au centre de la conduite. Les premières eaux qui arrivèrent avaient une couleur ocracée, occasionée par roxide de fer dés tuyaux emporté mécaniquement.
sans que le reste de la conduite fût altéré; mais on remarqua une diminution d'eau dans le produit des fontaines, et un jaugeage, fait le 14 septembre 1833 , apprit que les 1,431 litres d'eau étaient réduits à 680. On démonta les tuyaux sur plusieurs points, et on reconnut que les concrétions ferrugineuses tapissaient la conduite. Ces champignons ou tubercules sont de grosseurs inégales, et leur distribution dans l'intérieur des tuyaux est très irrégulière. Ils ont la forme d'une moitié de poire dont la queue serait dirigée vers l'origine de la source; ils sont isolés ou groupés au nombre de 2, 3 , io, jusqu'à 4o et au delà; leur surface est raboteuse; ils sont noirs, mais au contact de l'air ils deviennent jaunes en peu de temps; ils sont composés de couches friables, d'un tissu lâche et mou; ils se détachent très-facilement. Il semble qu'il y en ait un peu
plus vers le bas des tuyaux; il n'en existe pas au dehors des tuyaux, ou il y a seulement une
Au bout de quelque temps on crut recon-
naître dans le tuyau vertical qui verse les eaux au sommet du Château-d'Eau, de petites saillies d'oxide de far adhérentes à la surface extérieure. Ces rugosités presque imperceptibles grossirent peu à peu, et prirent le volume d'un grain de millet, d'une lentille, d'un pois, etc. ; aujourd'hui elles forment des concrétions de fo à 24 millimètres de saillie, et le nombre en est considérable. On avait pensé d'abord que le tube vertical, exposé à l'action de la lumière solaire, ou à l'ac-
légère couche d'oxide.
L'analyse des tubercules a été faite avec le plus grand soin, et a donné Sable, ou silice Peroxide de fer Protoxide de fer.
Perte au feu
avait pu se tapisser ainsi de tubercules ferrugineux, et de végétations de la nature des conferves, .
(i) Dans toute la plaine de Grenoble , on trouve
les,.
. .
.
o,o134 o,558o o,o86o o,3400
0,9974
tion de l'air quand on nettoyait le Château-d'Eau,
eaux h om,66 ou j mètre en contre-bas du sol.
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Après leur sortie des tuyaux, ces tubercules avaient été laissés pendant quelques jours dans une chambre, à une température de 15 à 16 degrés centigrades, et paraissaient complétement secs.
Il existe dans la ville de Grenoble des 'fOn-