Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX
de l'air dissous dans les eaux prises à la source avant leur divagation à la surface et leur entrée dans les tuyaux i Nous savons seulement, par les expériences de la commission, que celui qu'on extrait, après le passage par la grande conduite, est encore plus oxigéné que l'air atmosphérique. La commission trouve que, outre cet oxigène , il reste un excédant de gaz qu'elle suppose être, en partie au moins, de l'hydrogène ; pour ma part, en y réfléchissant bien, j'ai pensé
que ce gaz étranger pourrait bien n'être, en majeure partie, que de l'acide Carbonique. On sait qu'il existe, aux environs de Grenoble, quelques sources suffisamment acidules , pour être employées en bains; il n'y a donc aucune témé-
rité de ma part à généraliser ce fait, et à attribuer à la présence de cet acide la dissolution du
fer dans les eaux, avant leur entrée dans les tuyaux. Ceci est, au reste, la seule hypothèse que je me permettrai au sujet de ces eaux, dont la nature minérale est d'ailleurs, je crois, suffi-
samment établie par la présence de la matière organique, de la silice gélatineuse, et du carbonate de chaux, démens constitutifs ordi-
DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.
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,mètre courant de tuyau contenait 453 grammes »de matière, et que le dépôt total s'élevait à 1,452 kilogramm es.
Ce dépôt a été produit en sept années et de-
mie, ou en 2,740 jours; il s'est donc déposé
= 529 grammes de matière journellement composée principalement de silice, de fer, d'eau et de substance organique.
P'1111 autre côté, il. passait par les tuyaux, dans le. principe, 1,431 litres d'eau par minute, et dans
les derniers temps seulement, 68o litres,
moyennement, 1,055 litres; ce qui fait par jour ,519,920 litres. Or, Chaque litre du Rondeau tient, d'après les recherches de la commission, og, I I de matière fixe d'après , une analyse approximative que j'ai faite sur 01,24 de cette matière, ces os,t
renferment og,006 de_ fer et de silice mélangés. Réduisons ce nombre au quart, crainte d'erreur
dans les évaluations fournies par la balance, il nous restera environ 0g,o015 de ces matières insolubles par litre. D'après cela ,nous trouvons que
les 1,519,920 litres auraient pu laisser déposer
puisque le rapport porte que les eaux de la Tronche
journellement 2,279 grammes de résidu, quantité environ quatre fois plus forte 'que le dépôt réeb Il s'en faut donc de beaucoup que tout: le fer et la silice se soient déposés, comme il était naturel de le concevoir, puisqu'une grande partie a dû rester en dissolution, ou même en simple suspension, comme M. Gueymard l'a observé dans le bassin du Chateau-d'Eau où il a même cherché à recueilliorclo'nhsy.drate de fer qu'il voyait nager en petits
effet, la commission de Grenoble a constaté qu'un
j'avais pu avoir égard, 10.
naires de ces sortes de sources. Qui pourrait disconvenir qu'une partie au moins de celles qui servent à la ville de Grenoble ne soient dans ce cas,
sont tellement chargées de carbonate de chaux, qu'elles ne contiennent ni poissons, ni cresson, comme celles du Rondeau, tandis que les unes, comme les autres, ont produit des tubercules? Il est facile de déduire des faits qui précèdent, l'explication de la formation des tubercules : en
La latitude serait encore bien plus grande si foxide de fer prove;,