Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX 228 noir par les hydrosulfates , en blanc par les sels

de baryte, qui se trouble à la longue en donnant lieu à un dépôt ocreux, qui présente en un mot tous les caractères du sulfate de fer en dissolution. L'analyse complète des tubercules a donné les résultats suivans Silice gélatineuse Soufre'

Peroxide de fer Perte an feu

.

. .

0,036 o,005 0,740 0,200 0,981

La proportion de soufre, trouvée égale à un demi-centième, doit être plus considérable, parce que les tubercules analysés faisaient partie d'un tas conservé depuis long-temps dans l'eau, où il s'était en partie décomposé ; cette eau contenait en effeL beaucoup de sulfate de fer. Il n'est pas probable que ce soufre ait été fourni par les tuyaux, car les plus mauvaises fontes n'en contiennent que deux ou trois millièmes, et il est d'ailleurs vraisemblable que, s'il avait été mis en liberté par un effet de roxidation, il se serait oxidé lui-même,

et se trouverait entièrenient à l'état de sulfate. Tout porte à croire qu'il est dû à la désagrégation du mastic d'accum (composé de sulfure de fer et de fer en grande partie oxidé ), qui a été employé

pour garnir les emboîtages, et dont une partie s'est trouvée en contact avec Veau courante. Les concrétions ferrugineuses observées hors

de la conduite, diffèrent sous plusieurs rapports des précédentes. Celles qui adhéraient aux grilles des trop-pleins étaient sous forme de petits amas, ayant au plus 5 à 6 millimètres de saillie, et pré-

ti

DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.

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sentant l'aspect de la rouille ordinaire. D'autres mamelons , beaucoup plus considérables (au moins de deux centimètres de saillie), étaient attachés, comme on l'a déjà dit, à des tiges de fer verticales plongées entièrement dans l'eau des citernes, et servant de support à un grillage. On a remarqué que ces derniers avaient une base très large, que leur surface était parfaitement arrondie, et qu'ils étaient plus épais dans leur partie inférieure que dans le haut : ce qui leur donnait d'une manière frappante l'aspect d'une larme où d'une coulée qui serait descendue le long de la tige ; ils n'offraient point d'ailleurs une texture cloisonnée, ni des parties noires, cristallines, semblables à celles qui caractérisent les tubercules de l'intérieur des tuyaux; seulement, leur surface extérieure- était 'composée d'une pellicule brune, foncée, plus dure que le reste. En enlevant ces

mamelons, on a reconnu qu'au-dessous le fer

avait éprouvé la même altération que la fonte; il était noir, friable, et se laissait facilement enta. mer avec le couteau. Traitées par les réactifs chimiques , les concrétions dont on vient de parler n'ont donné aucune trace de soufre; c'est une circonstance importante et qui confirme ce qui a été dit plus haut, que la présence de cette substance, dans l'intérieur des tuyaux, devait probablement être attribuée au mastic d'accum. Les amas d'oxide qui se sont formés dans des tuyaux complétement isolés et plongés dans une eau presque stagnante, étaient extrêmement petits. Ce qu'ils offraient de plus remarquable, était leur réunion sur les arêtes, les plus basses de la paroi, disposition qui rappelait celle des tubercules dans la conduite. Tome P1,1834.