Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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MINÉRALOGIE.
Le plus grand nombre de ces cavités contient deux fluides dont les propriétés sont remarquables. Ces deux fluides sont transparens et incolores; ils existent en contact immédiat, dans chaque ca-
vité, sans s'y mélanger. Un de ces fluides est beaucoup plus volatil que l'eau; lorsqu'on le chauffe légèrement, il entre en ébullition; il se détache des parois auxquelles il était adhérent, et les cavités d'abord transparentes deviennent opaques. Chauffé à la température de 27° cent., il remplit complétement les cavités dans lesquelles il est disséminé, et celles-ci redeviennent transparentes.
Si l'on ouvre les cavités qui le renferment, le fluide volatil se répand sur la surface ; il ne reste
pas fixe comme les huiles, et ne s'évapore pas comme les fluides volatils : il prend une série de. mouvemens, tantôt s'étendant sur la surface , tantôt se contractant en un globule. Quand il s'étend il devient opaque, et il se couvre ;anneaux irrisés lorsqu'il se ramasse en un seul globule. Après ces mouvemens qui cessent quelquefois
en io minutes, le fluide disparaît soudainement, laissant. un résidu qui, vu au microscope, paraît. également fluide et doué, comme auparavant, de mouvemens de contraction et de dilatation, même encore après vingt jours. J'attribue ces phénomènes à l'humidité de la main et du microscope; le docteur Fleming a supposé qu'ils étaient dus à un animal du genre planaria. Quand la cavité est restée ouverte un jour ou deux, le fluide Je plus dense vient à la surface, et donne un globule résineux, transparent et jaune,
absorbe l'humidité de l'air, mais en moins grande quantité que 'l'autre. Ce second fluide
EXTRAITS.
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n'est pas volatil; insoluble dans Veuf et l'alcool, il se dissout entièrement et avec effervescence dans les acides sulfurique, hydro-chlorique ou nitrique.
Le résidu que laisse le fluide volatil est également soluble dans ces acides, mais sans effervescence. Les particules du fluide dense ont beaucoup d'affinité pour elles-mêmes et por celles du fluide expansible; les molécules_ de ce 'dernier, au contraire, ont une faible affinité pour elles-mêmes, et se groupent en petits globules disséminés dans les plus grandes cavités. Ordinairement ce fluide ne se mêle point au fluide dense qui remplit les angles et les canaux étroits de communication. Dans plusieurs cavités, j'ai trouvé des cristaux transparens nageant dans les fluides; dans les cristaux de topaze, ceux ci sont rendus pâteux par le. mélange d'une substance pulvérulente. Quand les cavités qui renferment ces fluides sont loin de la surface, on peut chauffer le minéral sans danger. Dans les pierres qui renferment le fluide volatil, la chaleur du corps suffit quelquefois pour déterminer une explosion assez forte. BROOKE. Philosoph. Ma3. Ilinenite; par gaz., vol. x, p. 187.)
La forme primitive de l'ilménite est un prisme rhomboïdal droit, dont l'angle est de 136. 20'. La couleur est plus noire que celle du fer titané , et la surface des cristaux est quelquefois lisse et brillante. L'on n'a point observé de clivage. Sa cassure inégale est presque conchoïde et a l'éclat vitreux. Sa pesanteur spécifique est 5,43.
L'ilménite raie légèrement le verre ; elle se-