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Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

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RECHERCHE ET EXPLOITATION

tion dans le prix de fabrication du sel raffiné a amené aussi la vente d'une certaine quantité de ce sel au delà de l'ancien rayon, et que le bénéfice de cette vente, si petit qu'il soit, doit être imputé au sel gemme. Mais, faute de pouvoir l'apprécier, je ne le mentionne ici que pour niémoire, et pour preuve que le total ci-dessus rapporté ne doit pas pécher par excès.

Je rappellerai de même qu'un autre avantage de l'emploi des eaux saturées, et par conséquent du sel gemme, c'est de réduire dans la proportion de 5 à 3 au moins la surface des poêles et des bâtimens , et par suite le capital engagé dans ces constructions. C'est ainsi qu'on a pu concentrer

à Dieuze la fabrication des trois salines de la Meurthe, sans être obligé d'y élever de nouveaux bâtimens. En résumé , 218,000 francs, telle est la valeur annuelle de la mine de sel gemme, dans son état de production normale. Comparaison Si l'on compare les chiffres de revient qui ont entre lesldeesuparix éié précédemment rapportes, on voit que la difespèces de sel.férence à l'avantage du sel égrugé sur le sel raf-

finé, se borne à 90 centimes par quintal. Il faut pourtant faire remarquer qu'il y a d'autres avantages qui ne sont pas accusés par ces chiffres : et, par exemple, celui d'avoir dans le sel gemme un produit immédiatement livrable au commerce,

tandis que le sel raffiné ne l'est qu'après trois mois au moins de séjour dans les magasins, ce qui occasionne des pertes d'intérêts (i). En tout (i) S'il s'agissait d'un établissement à créer, il faudrait faire entrer en compte l'intérêt du capital de ces immenses magasins.

DU SEL GEMME.

cas, cette différence de

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franc sur 2 à peu près, notable quand elle est ainsi présentée, n'est plus exprimée que par une très petite fraction, quand on ajoute aux prix de production des deux espèces de sels, la constante 38 francs (28',50 pour le droit et 9',50 pour le prix de bail et les autres charges invariables)) ce qui porte l'un à 39 francs et l'autre à 4o : différence, un quarantième. Ceci explique suffisamment comment le sel, gemme n'a qu'un débit aussi borné, malgré l'avantage qu'il présente de ne pas contenir d'eau et d'être exempt du principe le plus déliquescent : une différence aussi minime n'est pas capable de rompre les habitudes du consommateur. On voit même que pour que cette différence devînt sensible, il faudrait la suppression presque totale des charges fixes, ce qui permet de douter que cette sorte de .vente devienne jamais très importante. Je dois faire observer à cet égard que la mine de sel gemme a été précisément découverte dans un pays accoutumé depuis un temps immémorial au sel parfaitement blanc obtenu par évaporation, et qu'il est probable que le débit du sel égrugé serait beaucoup plus considérable si une exploitation était ouverte en quelque point de la concession, voisin de ceux où arrive le sel de mer; et on a pu remarquer, en effet, que la petite quantité qui se place aujourd'hui trouve son écoulement dans des départemens qui satisfont à cette coni

dition.

On a demandé comment, dans une pareille si- Yohu1b0i tuation , on n'avait, pas préféré à l'exploitation da n i;xapslitsee-tion sel en roche l'exploitation par dissolution qui, gemme par pratiquée au moyen de trous de sonde, comme dissoluti"-1) dans la Souabe, est notoirement plus économique;

Tome FI, t8n.

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