Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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OBSERVATIONS
5 1-. DESCRIPTION TOPOGRAPHIQUE. Insuffisance des cartes.
Il n'existe peut-être pas de contrée qui ait un relief plus compliqué que celle qui s'étend à l'est de la frontière de Portugal, entre le Tage et le Guadalquivir. La multiplicité des accidens de cette région montagneuse paraît surtout frappante au voyageur qui vient de traverser les plaines monotones de la Nouvelle-Castille. Je n'ai pas tardé à reconnaître que les cartes détaillées de Lopez n'en donnent aucune idée exacte, non plus que la grande carte d'Espagne en quatre feuilles, publiée à Londres en I 82o. N'ayant eu le loisir de faire aucun relevé exact sur le terrain , je n'ai pu moi - même indiquer sur la
carte (Pl. r) que les résultats de simples observations de boussole. La carte publiée par M. Bory de Saint-Vincent est, sans contredit,
celle qui donne l'idée la plus exacte du relief de la Péninsule, et j'ai eu lieu de regretter que, vu la petite étendue de son format, elle ne pût fournir que des indications générales au tableau détaillé d'une province. A défaut de renseignemens
précis sur ce sujet, j'ai pensé que je devais
éviter de charger ma carte de détails nécessairement inexacts, et je me suis contenté de tracer une simple indication des principaux groupes de montagnes. ( Voyez l'explication des Planches). Au reste, bien que, sous plusieurs rapports, rien ne puisse suppléer à l'insuffisance des cartes, les faits qu'il importe de signaler pour le but que je me propose ici, peuvent être mis aisément en évidence en négligeant les détails les moins importans , il
SUR L'ESTRAMADURE.
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existe dans la configuration du sol de l'Estramadure (i) beaucoup de traits généraux qui sont de
nature à être exactement caractérisés dans une simple description. Plateaux.
La partie centrale du pays, où sont situés les Hauteur du Villages de Talarrubias, Cabeza-del-Buey, Castuera,
Garlitos, etc., est essentiellement formée d'un pla-
teau dont la hauteur moyenne au - dessus de la mer peut être évaluée approximativement à 55o mètres. En effet, le bourg de la Puebla-d'Alcocer,
situé sur une petite chaîne, à 5o mètres environ au-dessus du plateau, est exactement élevé de 602 mètres au-dessus de la mer : c'est aussi la hauteur de Madrid, et, par suite, celle du plateau de la Nouvelle-Castille, qui s'abaisse insensiblement vers l'ouest-sud- ouest, aux approches de l'Estramadure. Si donc on supprimait, par la pensée, les montagnes qui bordent la rive gauche
du Tage, on trouverait que le plateau central de l'Estramadure se raccorderait assez bien avec les plaines qui bordent la rive droite du même fleuve depuis Aranjuez jusqu'à Talaveyra-de-la-Reyna. Ces hautes régions, sorte d'horizon naturel pour la description topographique de l'Espagne cen-
trale, formeraient, si elles étaient situées dans
les plaines de l'Allemagne du Nord, un véritable pays de montagnes : leur niveau est en effet le (i) Le pays dont je donne ici la description comprend, outre la plus grande partie de l'Estramadure , une portion de la Manche et du nord de l'Andalousie pour plus de simplicité, je le désignerai ordinairement en prenant la plus grande partie pour le tout.
leant teraaui