Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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OBSERVATIONS
ainsi dire à chaque pas. Je ne sais si cette petite chaîne, qui paraît être un dernier contrefort de la
Sierra de Guadalupe, appartient en effet à ce groupe : l'analogie de la direction de ce terrain stratifié et de la bande de plateaux et de collines granitiques de Truxillo , semble les rapprocher géologiquement de cette dernière formation. Montagnes Vers le nord la contrée montagneuse de Solana de Miravete. se prolonge en changeant de caractères : les élémens des montagnes y prennent une plus grande
étendue sans augmenter rapidement de hauteur : aussi les mouvemens de terrain deviennent beaucoup moins tranchés et par suite moins faciles à caractériser. En faisant abstraction de plusieurs dépressions assez profondes, on peut dire
Montagnes
entre le -Tage
qu'a partir de Truxillo, où le terrain granitique est à peu près au niveau du plateau central, le sol s'élève insensiblement vers le nord-est. Aux approches du Tage, les pentes deviennent plus prononcées et se rattachent aux hauteurs de Miravete qui s'élèvent environ à 1,000 mètres audessus du fleuve. Dans toute cette étendue, les couches redressées du terrain de transition paraissent affecter régulièrement la direction de l'ouest 45. nord. Depuis la Sierra de Solana jusqu'à la frontière
et le Guadiana. de Portugal, la séparation des bassins du Tage et
du Guadiana est déterminée par une région montagneuse à peu près continue ; mais, à la forme bizarre de la ligne de partage et à
l'indépendance évidente des divers groupes de montagnes, on reconnaît encore que dans cette partie de rEstramadure , celles - ci ne font point
partie d'un même système : elles sont même distinguées dans le pays par des noms diffé-
SUR L'ESTRAMADURE.
mens
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les principaux groupes sont connus sous
les noms de Sierra d'Albuquerque, de SanMamès , de San - Pedro, de San - Léon, de Montanchès , etc. Cette dernière est rune des
Sierra de
plus remarquables de ce groupe de montagnes Montai-laies. par son isolement, sa forme alongée , sa section transversale étroite et triangulaire, elle se rapproche des petites chaînes de roches stratifiées si communes vers le sud; elle en diffère cependant par la composition minéralogique : comme particularité très rare dans le pays, les deux versans de cette chaîne élevée de 400 à 5oo mètres, sont exclusivement formés de granite, et lorsqu'on quitte la ville de Montanchès , située dans un col fort élevé, il faut redescendre tout-à-fait au niveau du plateau pour retrouver les roches stratifiées. La chaîne de Montanchès est à peu près orientée de l'ouest 4o0 nord, à l'est 4o. sud. Ces massifs principaux des montagnes comprises entre le Tage et le Guadiana, ne sont pas complétement isolés : ils sont souvent réunis par des chaînons moins élevés, qui tantôt sont des contreforts des chaînes principales, et qui tantôt aussi paraissent en être indépendans. On donne ordinairement dans ce pays, comme dans les Pyrénées, le nom générique de Puertos aux dépres- Puertos sions qui existent dans leur ligne de faîte; en sorte que ce nom , assez commun sur les sentiers tracés sur les cartes, équivaut en général à l'indication d'une chaîne qui leur est transversale. Il convient enfin de remarquer qu'au milieu de cette région montagneuse, et particulièrement entre la frontière de Portugal et la Sierra-de-MontanChès, on rencontre fréquemment des plaines ondulées qui ont tous les caractères des plateaux qui bordent le