Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

OBSERVATIONS 344 forment l'axe de chaque chaîne sont en stratification concordante avec les schistes et les grauwackes qui en corn posent les flancs ; et ceux-ci se lient compléteillent pour la composition et la stratification aux

roches schisteuses du plateau : on ne peut donc douter que toutes ces roches n'aient été redressées par une même révolution. On ne concevrait pas, d'ailleurs, comment ces nombreux soulèvemens locaux auraient imprimé un relief uniforme à toutes les masses soulevées, et surtout comment ils auraient constamment porté les mêmes niasses quartzeuses aux points culminanS. Il est évident qu'il ne s'est produit aucun. phénomène particulier dans les chaînes, et que la formation de celles-

ci, de même que le nivellement des plateaux, sont postérieurs aux révolutions qui ont redressé les couches des terrains stratifiés. Après avoir long-temps recherché sur les lieux Formation des chaînes causes qui ont donné naissance à ces montade uartzites gnes, si remarquables par leur forme et par -uniforinité, j'ai été conduit à admettre que la_Surface primitive du sol a dt être corrodée par une cause, puissante qui a agi principalement sur .les schiStes argileux et autres rocheslien résistantes qui forment aujourd'hui la partie la pins horizontale du plateau. Les bancs de quartzite, au con, traire. , qui offrent une résistance très énergique, .

sont restés dans leur position primitive, et ont

semblé ainsi s'élever peu à peu,au-dessus des roches environnantes. Les petites chaînes à sommets quartzeux de l'Estramadure ont donc été formées, non d'un seul jet par un soulèvement Iodai ,:mais graduellement par l'érosion du sol environnantç en un mot, elles ont été naturellement sculptées dans les masses stratifiées, dont les couches avaient

été redressées à une époque antérieure.

SUR L'ESTRAMADU RE .

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Cette hypothèse, malgré sa singularité, est

la seule qui me paraisse motiver dune manière satisfaisante la présence constante des quartzites sur les points culminans du pays, et leur absence également constante dans les plateaux et dans les parties les plus basses du terrain de transition.

Elle donne une explication très simple du nivellement si remarquable des plateaux et des .icvne?iseenidelle bassins granitiques ; elle jette une vive lumière des plateaux.

sur la liaison qui existe, sous le rapport de la na-

ture et de la stratification des roches, entre lés plateaux élevés de la Sierra-Morena et ceux qui bordent le Guadiana, bien qu'il y ait entre eux une grande différence de niveau. Il est évident que la limite septentrionale de la Sierra-Morena, ou l'échelon qui sépare les deux sortes de plateaux,

a été formée par érosion en même temps que les chaînes isolées sur le plateau inférieur. Les massifs de ces chaînes ne sont donc que de faibles restes d'une contrée montagneuse qui s'étendait autrefois

sur tout le pays, à la hauteur des plateaux qui for-

ment maintenant la lisière septentrionale de la Sierra-Morena. Semblables à ces buttes de terre que l'art de l'ingénieur conserve dans certains travaux de terrassement, leurs massifs sont encore aujourd'hui les témoins du vaste déblai qui a nivelé le plateau central de Estramadure. 6. Calcaire de Llerena.

Dans le pays qui s'étend au nord-est deLlerena, entre cette ville et le Rio-Matachel , on retrouve plus distinctement qu'en tout autre point de l'Estramadure , les traces de la cause puissante qui a , dégradé la surface du sol, jusqu'à cc que