Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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C13St IITATIONS 334 ment le cours du Guadiana , qui n'a pu continuer son cours vers le Portugal qu'en la traversant par une échancrure très étroite. La ville de Badajoz commande la rive gauche de ce défilé en même temps que le fort de San Christoval , bâti sur l'ex-
trémité de la colline opposée (Pl. FI4fig. 5). Sur la rive gauche, la pente de la colline, sans
r >Calcaire d'eau douce et marnes argileuses.
doute adoucie par Fart, est couverte de maisons qui descendent en amphithéâtre vers le fleuve; sur la rive droite, au contraire ; la paroi du défilé .exploitée activement comme carrière de pierre à chaux, a pris une forme abrupte e très propre à mettre en évidence la constitution remarquable de cette petite chaîne : j'ai représenté cet escarpement avec détail, Pl. 1/1. fig. Io : plan de la section est à peu près oriept -le l'est à l'ouest, comme le cours du fleuve; la mrgeur de l'escarpement est de 15o mètres, et la hauteur de 8o mètres environ. A la naissance de la colline à l'ouest de rescarpement , il existe une série de couches ,d'un calcaire marneux gris rougeâtre, caverneux, pénétré de petites cavités cylindroïdes, ayant en un mot tous les caractères d'un traVertin. J'y ai rencontré à peu de distance des fours à chaux, situés en avant de l'escarpement, des fossiles d'eau douce
semblables à ceux des calcaires lacustres du deuxième étage tertiaire ; mais cette couche et les
marnes argileuses qui l'accompagnent ont une texture tellement variable., que je n'ai vu distinctivement ces fossiles qu'en un seul point : elles sont dirigées à l'ouest 68° nord, et plongent de 75.°- Vers r èst.
A mesure qu'on s'avance vers l'est, les roches, dont le grain est si variable dans l'étendue d'une
SU
L'ESTR,&MADURE.
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même couche, éprouvent un changement beaucoup plus considérable. A trois ou quatre mètres du calcaire coquiller, et sans qu'il soit possible de trouver une ligne de démarcation tranchée, les couches de calcaires et de marnes se trouvent remplacées par des couches alternatives de dolomies
et de roches compactes, non effervescentes, d'un aspect assez singulier. La dolomie, qui compose la plus grande partie de la colline où elle est exploi-
Dolomies
et roches
tée comme pierre à chaux, est cristalline, de cou_subordonnées.
leur jaunâtre tantôt compacte, tantôt criblée de petites cavités tapissées de cristaux rhomboédriques: Considérée en petit, la roche n'offre aucun indice de structure schisteuse : elle forme des bancs épais, séparés par des lits plus minces de certaines roches, dont les propriétés assez variables sont. difficiles à caractériser: Tantôt ce sont des roches talqueuses, blanches, terreuses, souvent schisteuses, dans lesquelles cette dernière disposition est mise en évidence, soit par des variations de nuances, soit par des petites couches de chlorite écailleuse ou de dolomie intercalées dans les feuillets. Tantôt ces roches deviennent tout - à - fait compactes, à cassure très unie et presque conchoïde : elles sont alors assez dures pour rayer le verre. On observe un passage insensible de la roche schisteuse et terreuse à la roche compacte, dans laquelle on retrouve ces zones de couleurs diverses qui existent dans les schistes: elle présente quelquefois, à cause de cela, une certaine analogie avec les agates. Ce qu'il y a de plus remarquable dans cette
association de roches si hétérogènes, ce sont de grosses masses de roches cristallines, de forme irrégulière, alongées ordinairement dans le sens de
Ciedses dolomies.