Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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OBSERVATIONS
SUR L'ESTIIAMADURE.
sièrement trié au marteau: Les deux autres ont été faites sur les parties les plus pures extraites de plu-
qui dessinent toutes les crêtes des petites chaînes de l'Estramadure. J'ai vu particulièrement de pareils gîtes de minerais dans la chaîne qui s'étend de Cabeza del Buey à Castuera ; dans la Sierra de Larès, où l'on a extrait dernièrement, pen-
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sieurs fragmens trouvés dans les déblais d'anciennes exploitations. Garlitos.
J'ai déjà parlé du grand filon exploité anciennement dans le granite de Garlitos; le minerai de cuivre y avait pour gangue du fer carbonaté. On a fait dernièrement quelques travaux de recherche aujourd'hui abandonnés sur un autre gîte de minerai de cuivre dans la formation granitique au sud de Castuera; j'ai vu enfin de très beaux fragmens -
de cuivre carbonaté bleu dans le voisinage de filons
de baryte sulfatée, intercalés dans le calcaire de
Antimoine.
Llerena. Ces dépôts, malgré la richesse du minerai ont tous l'inconvénient de n'offrir aucune régularité dans leur allure , au moins jusqu'à une petite profondeur au-dessous de la surface du sol. Je n'ai point rencontré de gîte d'antimoine dans
Minerais de fer.
la contrée qui fait l'objet de ce mémoire,- mais j'ai appris qu'on avait exploité, dans le siècle dernier, des mines de ce métal dans les montagnes de la Manche. On trouve souvent dans le lit de Guadiana, de gros blocs d'antimoine sulfuré. J'ai rapporté de beaux échantillons extraits d'une masse de vingt kilogrammes environ trouvée au nord de Talarrubias , au lieu indiqué sur la carte. Le minerai de fer est encore plus abondant en Estramadure que ceux dont je viens de parler
Llerena.
j'en ai observé plusieurs dépôts assez puissans qui seront sans doute exploités un jour avec profit. Ils sont tous composés de fer oxidé rouge passant au fer oligiste et à l'hématite rouge et brune, et affecGisement tent un gisement uniforme et fort remarquable; remarquable. ils forment des filons, des amas et même des couches intercalés dans ces bancs de quartzites
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dant la durée de quelques travaux de recher-
che, plus de cent quintaux d'un minerai absolument pur; enfin dans la Sierra d.'Orellana ,. où il existe de vastes excavations produites par l'exploi-
Castuera.
Lares.
Orellana.
tation de ce minerai. Ce dernier gîte est loin d'être épuisé : il m'a été indiqué par les habitais
d'Orellanita , qui ignorent à quelle époque remonte cette exploitation. On ne voit aucune trace d'établissement métallurgique sur les bords du Guadiana qui coule au pied de cette chaîne : il existe au contraire, au dire des habitans , beaucoup de scories dans la montagne , ce qui semble indi-
quer que le minerai y était traité, à proximité
du combustible, dans des forges à bras. Sur les montagnes de transition qui bordent la Le Pedroso. rive droite du Rio Guezna , il existe des couches presque inépuisables de minerai de fer oligiste , qui alimentent aujourd'hui les forges du Pedroso. Le quintal métrique de ruinerai abattu vaut, sur la mine, o, i i ; ce même minerai, après un transport de 4 kilomètres, un cassage et un grillage, vaut, rendu au gueulard du haut-fourneau, of,53 ; il donne o,62 de fonte de bonne qualité; en sorte
que le minerai n'entre que pour of,87 dans le prix de revient d'un quintal métrique de fonte. En résumé, en faisant abstraction des mines d'Almaden , si l'on considère le morcellement des gîtes de minerais de l'Estramadure , la situation méditerranée de cette province et sa configuration topographique qui rend les transports si coûteux, Tome VI, 1834. 25