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Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

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CANAL SOUTERRAIN

qu'on lui eût donné pour soutien ses. véritables pieds droits de maçonnerie. Dans les premiers temps du travail, lorsque la voûte était dégagée, on enfonçait dans la roche d'énormes crampons de fer destinés à la soutenir ; mais bientôt cette précaution , jugée inutile, fut abandonnée, et la maçonnerie , dont l'épaisseur est de deux briques, se continua sans accident.

L'extraction des déblais par les puits avait lieu au moyen de treuils à engrenages. Ces différens puits, ainsi que le souterrain, ont exigé l'emploi de la poudre lorsqu'ils ont eu traversé les morts terrains. On s'est constamment servi de fleurets de orn,35 de diamètre, de masses de 4 kil, et d'épinglettes en cuivre. Lorsqu'un trou de mine donnait passage à l'eau, on était obligé de le bourrer avec de l'argile, dans le but de remplir toutes les fen-

tes ; mais ce moyen a toujours été insuffisant. Cartouches en cuir.

Dans le puits B on a fait usage de cartouches de fer-blanc ou de cuir. COS dernieres ont mérité la préférence comme ratant moins souvent, parce

que, quand le canal de l'amorce se trouvait

écrasé en bourrant la cartouche, on pouvait facilement le percer. de nouveau, ce qui n'était pas possible dans les autres. Ensuite on se les procurait plus aisément sur les lieux. Enfin les corps de ces cartouches pouvaient être plusieurs fois employés, parce qu'ils éclataient toujours par la

couture, et qu'on n'avait, pour les remettre en état, qu'a en faire une seconde, et qu'a ajouter un nouveau canal d'amorce. Ces cartouches se fabriquaient sur les lieux; un ouvrier en confectionnait douze par jour. Les caponnières, usitées pour se soustraire aux

DE BUBET.

397 effets de l'explosion de la mine, étaient rempl acées. par une porte mobile, faite de': forts madriers'

cloués sur de petites soliveS,iyerticales, et qui' suivait la taille à une-certaine distancé de son front ( 6o à 7o mètres).

Nature des rochesirraverséeSpaele.eanal. Le terrain que l'eau traverse pour arriver de

Bastogne à Buret , ne peut donner d'autres indications géologiques que celles qui résultent de son. facies. Il présente un vaste plateau traversé par des vallées larges et peu profondes qui se dirigent à peu près du nord-est au sud-ouest. Il est recouvert partout de bruyères et n'offre par conséquent aucun arrachement. Quant aux roches traversées par le canal sou-

terrain, elles se composent presque toutes de schistes argileux qui ne varient guères que sous

le rapport de la dureté. Les couches que ces schistes forment contiennent , comme substances accidentelles , du fer sulfuré en grains et en cubes, du plomb sulfuré en veines et du fer carbonaté. Ces couches étaient traversées par des filons de quartz blanc contenant eux-mêmes des veinules de galène. Les schistes argileux ont une couleur qui varie

entre le gris bleuâtre de l'ardoise et le gris noir passant au noir presque complet de certains schistes houillers. Ils peuvent se diviser en plaques qui ne se décomposent pas à l'air; leur cassure varie d'aspect, selon que le quartz domine plus ou moins dans leur composition ; et il y a des passages si insensibles du schiste véritable au grès proTome VI, 1834. 27