Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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TERRAINS TERTIAIRES 442 4. En continuant à s'élever vers la partie supé.. rieure du plateau, on trouve des couches de cal.
caire très solide, formé comme celui de Blaye par une grande quantité de rnilliolites cimentés par du calcaire spathique ; il contient en outre beaucoup de polypiers , des coraux, des moules de
fossiles, souvent trop indistincts pour qu'on puisse en reconnaître même les genres, et une grande quantité des mêmes petites huîtres que je viens de signaler dans les marnes n° 2. Ces huîtres établissent une liaison intime entre toutes les couches que l'on voit dans la montée de la Réole : elles procurent souvent un point de repère précieux pour déterminer si des couches appartiennent au calcaire grossier ou à la molasse coquillère.
Les couches n's 3 et 4 fournissent d'excellens moellons : leur dureté empêche de les exploiter
pour pierres de taille. Au-dessus existe une couche puissante d'argile sableuse, contenant beaucoup d'huîtres d'es-
pèces variées, en général assez petites, dont plusieurs ne sont pas encore connues. Cette argile contient en outre des nodules analogues aux silex de la craie, composés à la fois de silice et de calcaire.
Une nouvelle couche de calcaire dur spathique, contenant des fossiles marins, notamment des vénéricardes , des cythérées , des murex ( 141. dubifer , fustdosus') , des cérites ( cent. papaveraceunz), des buccins, des éones ( conus deperdi-
tus), forme la dernière assise du calcaire grossier.
La pente du terrain s'allonge alors beaucoup; elle est terminée par un escarpement brusque de
DU MIDI DE LA FRANCE.
443 terrain tertiaire moyen, représenté clans cette localité par deux assises différentes. 7. La première de ces assises est une argile sablonneuse, maculée de parties rouges, contenant
une assez grande quantité de coquilles d'eau douce, principalement des lymnées et des paludines.
8. Enfin, le sommet du plateau est composé de calcaire d'eau douce blanc, lequel forme, ainsi
que nous l'avons déjà dit, une vaste couverture sur le plateau supérieur; on le voit se prolonger surtout à l'est ; du côt4. de l'ouest, le calcaire d'eau
douce n'a que peu d'étendue, les couches inférieures du calcaire grossier sortant successivement au jour. Le calcaire grossier estreprésenté, près de Bor- Sable de deaux, par des sables qu'on peut jusqu'à un cer-Zersep-Iècfar,er, tain point comparer aux sables de l'argile. plas- au calcaire tique: ils sont peu différens des fahluns qui cor- grossi". respondent à la molasse coquillère et leur âge
est dévoilé seulement par la nature des fossiles qu'ils contiennent. Ces sables sont .constamment recouverts de quelques pieds de terrain d'alluvion ; on ne peut les observer que lorsque des exploitations récentes les mettent à nu. Nulle part cette occasion ne m'a été offerte. _Néanmoins, comme je désire montrer les différens
caractères de la formation du calcaire grossier dans le Midi , je transcris ici quelques mots de la description que M. Jouannet a donnée des fouilles .qui ont été faites à Terre-Nègre, dans l'enceinte de Bordeaux même.
Le terrain d'alluvion qui recouvre les fallumères de Terre-Nègre, présente à la surface un mélange de roches de diverses natures, surtout