Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)

476

EMPLOI DU BOIS DANS LES HAUTSFOURNEAUX.

considérable par le gueulard, ce qui est attesté par l'augmentation de la flamme, on ne tirera tout le parti possible du bois au haut-fourneau que quand on emploiera ces gaz, soit à réduire le minerai dans un four à réverbère approprié, soit à tout autre usage, en les mêlant avec &d'air

pour les brûler. Si l'on pouvait dessécher complétement le

bois avant de le jeter dans le haut-fourneau, on ferait certainement une chose très avantageuse, puisque l'on se débarrasserait ainsi d'une quantité considérable de vapeur d'eau qui absorbe une grande quantité de calorique; mais

cela parait difficile à exécuter d'une manière économique. Ce que l'on fait à Pions, en exposant le bois à la réverbération de la flamme pendant une heure environ, est absolument sans effet, et ne suffit pas même pour échauffer sensiblement les bûches au delà d'une épaisseur de quelques centimètres. Les tourbes pures ont un pouvoir calorifique

plus grand que le bois. Il y en a un certain nombre en France que l'on pourrait employer

dans les hauts-fourneaux comme celui-ci, d'autant mieux qu'il serait beaucoup plus aisé de les dessécher et de leur faire prendre un très grand retrait par la dessiccation même. Enfin, les tourbes

terreuses, lorsqu'elles ne sont mélangées que de matières calcaires, pourraient évidemment servir à remplacer le bois, puisqu'elles n'introduiraient dans le fourneau que des substances indispensables

pour la fusion, savoir, du carbonate de chaux qui remplacerait une portion équivalente de la castine que l'on ajoute ordinairement.

477

OBSERVATIONS Sur l'Estrainadure et le nord de f Andalousie , et essai d'une carte géologique de cette contrée. Par M. F. LE PLAY, ingénieur des mines. (Suite etfin.)(1)

III. CONSÉQUENCES DIVERSES.

Jusqu'ici je n'ai joint au simple exposé des

faits observés, que les conséquences qui s'y rattachent de la manière la plus immédiate : je vais maintenant présenter un résumé de quelques autres inductions plus éloignées, mais qui me paraissent se déduire naturellement deStdeux para. graphes précédens. s. Sur les révolutions du sol de l'Estranzadure.

L'inspection de la carte géologique de l'Estra-

madure (PI. V) met suffisamment en évidence la haute antiquité de l'émersion du sol de cette contrée : en faisant abstraction des roches tertiaires

que renferme le bassin isolé de Badajoz, les dépôts les plus modernes que j'aie observés à la surface de cette contrée , ont été produits pendant la période houillère; et encore ceux-ci ne forment-ils, sur les terrains de transition ; que des bassins d'une faible étendue. De plus, les roches dés formations houillère et de transition diffèrent radicalement par leurs caractères minéralogiques (I) La première partie de ce mémoire a été insérée dans la livraison précédente, même volume, page 297. Tome VI, 1834. 32

Révolutions dominantes en ce pays.