Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
Page : Image 243
Révision de 9 janv. 2015 22:52:15, edited by Anonymes
soulèvernent ' le 3e
t'eertiaire, apis
483
OBSERVATIONS
SUR L'ESTRAMADURE.
hypothèse, par la situation presque verticale des
nombre de rapprochemens entre ces deux formations. Je choisirai l'exemple suivant, qui prouve que l'analogie se manifeste jusque dans les accidens locaux qui existent dans ces terrains, et qui
-marnes et du calcaire d'eau douce de Badajoz. D'un
autre côté, l'ensemble des caractères du terrain d'euphotide et de diorite , l'intercalation de ces roches dans les dolomies de Badajoz, au contact du deuxième étage tertiaire, et enfin la présence des mêmes roches dans les collines de Guareha , qui appartiennent au troisième étage, prouvent suffisamment qu'il existe une relation intime entre la
révolution la plus récente du sol de l'Estramadure et l'apparition de ces masses cristallines.Cette
connexion entre les deux phénomènes est préci-
sément la même que celle que M. Dufrénoy a signalée entre les révolutions du troisième étage
tertiaire, sur les deux pentes des Pyrénées, et l'éruption de ces roches cristallines, composées de feldspath et d'actinote , qu'il a désignées, d'après Palassou , sous le nom d'ophites. Cette coïnci-
dence remarquable, entre les caractères du troisième étage tertiaire dans deux provinces éloi-
gnées l'une de l'autre , est une preuve de la haute influence que cette révolution récente a exercée sur la configuration du sol de la Péninsule. Au reste, l'importance de la révolution des ophites se trouve suffisamment établie par le seul fut
de l'existence de masses considérables appartenant au troisième étage tertiaire, disséminées il une hauteur de 55o à 600 mètres au dessus de la mer, sur le plateau central de l'Espagne. S'il pouvait rester quelques doutes sur l'idenTerrains des Landes tité du terrain de transport des Castilles , de la et dceeli'ltErsapleagne
Manche, de l'Estramadure et de rAndalousie avec le troisième étage tertiaire du sud de la France, j'aurais encore à présenter ici un grand
en même temps jette du jour sur le gisement dans lequel l'aragonite parait avoir été observée pour la "première fois.
J'ai rappelé précédemment les rapports qui
existent entre les dislocations des trois formations
tertiaires sur les deux versans des Pyrénées, et l'apparition des ophites , des gypses et de certaines
masses de sel gemme. Des accidens absolument semblables se retrouvent en beaucoup de points du plateau central de la Péninsule, particulière-
ment dans la province de Cuenca ( NouvelleCastille )
,
et près de la limite 'des royaumes
de Valence et d'Aragon. La présence de l'aragonite dans le terrain de transport de la Nouvelle - Castille parait être une conséquence de cette révolution., et ce gisement offre une telle analogie avec celui de Bastène , près de Dax, centre des formations tertiaires des Landes, qu'il v a tout lieu de croire que ces minéraux ont été formés, dans ces deux localités, dans des circonstances entièrement identiques.Les cristaux prismatiques hexaèdres, qu'on voit deGisement ïaragonite dans toutes les collections sous le nom d'aragonite d Aragon. d'Espagne, proviennent, pour la plupart, de Molina-d'Aragon (7 myriamètres nord-nord-ouest de Cuenca) et deMingranilla myriamètres sud-est -
de la même ville). C'est dans ces deux localités que
l'aragonite a été-trouvée pour la première fois, et Bowles est, je crois, le premier qui en ait fait mention. Les cristaux isolés sont disséminés dans les argiles avec cailloux roulés, qui recouvrent cette